La réunion de 12 jours de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), connue sous le nom de COP16, s'est achevée à Riyad, en Arabie Saoudite, le 14 décembre 2024, sans parvenir à un accord sur une réponse mondiale à la sécheresse.
Les délégués de 196 pays et de l'Union européenne ont discuté de l'urgence d'un protocole contraignant pour aborder la sécheresse, en mettant particulièrement l'accent sur la situation en Afrique, où les sécheresses devraient toucher 75 % de la population d'ici 2050. Malgré des discussions significatives, les parties n'ont pas réussi à finaliser un accord contraignant, de nombreux représentants africains exprimant leur déception.
Le Secrétaire exécutif de l'UNCCD, Ibrahim Thiaw, a indiqué qu'un délai supplémentaire était nécessaire pour que les parties s'accordent sur des mesures efficaces. Il a mentionné que les bases d'un futur régime mondial de sécheresse étaient en cours de mise en place, avec des plans pour finaliser cette initiative lors de la COP17, prévue pour 2026 en Mongolie.
Selon un rapport de l'ONU, les sécheresses causées par la destruction de l'environnement coûtent à l'économie mondiale plus de 300 milliards de dollars par an. Les discussions à Riyad ont souligné la nécessité de stratégies de préparation et de réponse plus solides, en particulier dans les pays en développement.
Le ministre de l'Environnement d'Arabie Saoudite, Abdulrahman al-Fadley, a réaffirmé l'engagement du royaume à lutter contre la désertification et à renforcer la coopération internationale, malgré les critiques précédentes concernant son rôle dans les négociations sur les émissions mondiales.
L'UNCCD a appelé à la restauration de 1,5 milliard d'hectares de terres d'ici 2030, nécessitant un investissement mondial estimé à 2,6 trillions de dollars.