Le 25 novembre 2024, des délégués de 175 pays se sont réunis à Busan, en Corée du Sud, pour la cinquième ronde de négociations visant à établir un traité international pour lutter contre la pollution plastique. La réunion, accueillie par la Corée du Sud, fait suite à une série de discussions infructueuses à Ottawa plus tôt cette année.
Malgré les efforts précédents, des divisions significatives persistent, en particulier concernant la limitation de la production de plastique. Des pays comme l'Arabie Saoudite et la Chine se sont opposés aux mesures visant à cibler directement la production de plastique, ce qui a conduit à un accent mis sur le traitement des produits chimiques préoccupants.
Les États-Unis, qui avaient précédemment indiqué leur soutien à des plafonds de production, voient leur position remise en question suite à l'élection de Donald Trump, qui a historiquement favorisé la production pétrolière et pétrochimique nationale au détriment des accords multilatéraux.
Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l'environnement, a exprimé son optimisme quant à la possibilité d'atteindre un accord, citant un récent communiqué du Groupe des 20 qui appelait à un traité juridiquement contraignant d'ici la fin de l'année.
Le ministre du climat des Fidji, Sivendra Michael, a souligné l'importance d'un traité mondial sur les plastiques pour protéger les écosystèmes fragiles des îles du Pacifique, qui souffrent de la pollution plastique malgré le fait de ne produire aucun plastique.
Bien que l'industrie pétrochimique soutienne un traité, elle a exhorté les gouvernements à privilégier des solutions de réduction des déchets plutôt que des plafonds de production obligatoires. Les représentants de l'industrie soutiennent que ces plafonds entraîneraient une augmentation des prix pour les consommateurs.
Lors de la récente conférence climatique COP29, des propositions ont été faites pour établir des prélèvements mondiaux sur certains secteurs afin de financer le soutien aux nations en développement dans leurs transitions énergétiques propres et pour faire face aux impacts du changement climatique. Ces propositions, y compris une taxe sur la production de polymères primaires, pourraient potentiellement lever des milliards chaque année, bien qu'elles aient été confrontées à l'opposition des groupes industriels.