La Havane, Cuba - Au 29 décembre 2024, Cuba est confrontée à une grave crise économique marquée par une émigration massive et un effondrement du tourisme. Autrefois animée par les touristes américains, la célèbre Place de la Révolution est désormais largement vide, reflétant un déclin plus large de l'économie cubaine.
Depuis le dégel diplomatique initié par l'ancien président Barack Obama il y a une décennie, qui visait à rétablir les relations avec les États-Unis, Cuba a subi une série de revers. La réimposition de politiques strictes par Donald Trump, combinée à une mauvaise gestion économique interne et aux impacts de la pandémie de COVID-19, a entraîné une baisse significative du tourisme, en baisse de près de 50 % depuis 2017.
De nombreux Cubains ont fui l'île, avec des estimations suggérant une diminution de la population d'au moins un million de personnes depuis le début de la pandémie. Les rapports indiquent que plus de 675 000 Cubains ont migré vers les États-Unis à la recherche de meilleures opportunités.
Les services publics se détériorent, avec des coupures fréquentes et des pénuries de biens de première nécessité. Les réalisations autrefois célébrées en matière de santé, telles que les faibles taux de mortalité infantile, sont désormais menacées alors que les fournitures essentielles deviennent rares. Le gouvernement a du mal à maintenir son infrastructure, avec des pannes de courant récentes aggravant la situation.
Alors que le paysage politique évolue avec le retour potentiel de Trump à la Maison Blanche, l'avenir des relations entre les États-Unis et Cuba reste incertain. L'administration actuelle a été critiquée pour sa gestion de Cuba, certains affirmant que la poursuite de politiques restrictives a contribué à l'aggravation des conditions sur l'île.
En réponse à ces défis, les Cubains expriment un sentiment de désespoir croissant. Les propriétaires d'entreprises locales et les habitants rapportent que l'espoir qui accompagnait autrefois l'ouverture diplomatique a laissé place à un sentiment de désespoir omniprésent. Le gouvernement a été accusé de blâmer des facteurs externes pour ses échecs, tandis que de nombreux citoyens estiment que la situation est intenable.