Barcelone, Espagne, a annoncé le 28 septembre 2024 qu'elle ne renouvellerait pas les licences de location à court terme dans le but de lutter contre sa crise du logement, exacerbée par le tourisme de masse. Le maire Jaume Collboni a déclaré que plus de 10 000 maisons sont actuellement louées aux touristes et que si les licences ne sont pas renouvelées, ces locations de vacances disparaîtront d'ici novembre 2028.
Cette décision est une réponse à l'augmentation des prix des loyers, qui ont augmenté de 68 % au cours de la dernière décennie, rendant le logement inabordable pour de nombreux résidents. Une étude de 2020 a indiqué que les locations à court terme avaient contribué à une augmentation de 7 % des prix des loyers dans la ville. Les experts soutiennent que la prolifération des locations de vacances a entraîné des augmentations significatives des prix des loyers et des biens immobiliers.
Des mesures similaires ont été adoptées dans d'autres villes touristiques comme New York, où les locations à court terme sont fortement réglementées. La question a suscité un débat politique à travers l'Europe, de nombreuses villes mettant en œuvre des restrictions pour lutter contre les pénuries de logement liées au tourisme.
Alors que l'Union européenne prépare de nouvelles réglementations visant à améliorer le partage des données entre les plateformes de location en ligne et les autorités locales, les experts expriment des doutes quant à l'efficacité de ces mesures pour résoudre la crise du logement. Les critiques avertissent que l'interdiction des locations pourrait entraîner une augmentation des locations à court terme illégales et avoir un impact négatif sur le tourisme familial.
Cette décision reflète une tendance croissante parmi les villes du monde entier à équilibrer le tourisme avec les besoins en logement des résidents locaux.