Des chercheurs de l'Institut d'astrophysique et des sciences spatiales de l'Observatoire astronomique de Lisbonne ont développé une méthode pour étudier les atmosphères de petites exoplanètes situées dans d'autres systèmes stellaires. Cette technique est basée sur les observations de Vénus lors de son transit à travers le Soleil vu de la Terre. L'étude a été publiée dans la revue Atmosphere.
Les méthodes actuelles sont efficaces pour analyser les atmosphères chaudes des mondes géants proches de leurs étoiles, mais sont moins adaptées pour évaluer les environnements gazeux des corps plus petits comme la Terre et Vénus.
Dans leur recherche, l'équipe a analysé un ensemble de données rare collectées les 5 et 6 juin 2012, lorsque Vénus a traversé pour la dernière fois le disque du Soleil au cours de ce siècle. Lors de tels transits, les planètes laissent des empreintes de leur présence dans le rayonnement stellaire en route vers la Terre, y compris des signaux des molécules atmosphériques de ces mondes. Ces informations fournissent aux astronomes des aperçus sur la composition des enveloppes gazeuses des planètes en transit.
L'équipe a appliqué les nouvelles méthodes aux données de transit de Vénus et a confirmé la faisabilité d'utiliser cette approche pour analyser les atmosphères de petites exoplanètes rocheuses similaires à Vénus.
Selon les chercheurs, leur méthodologie peut être utilisée avec de nouveaux instruments astronomiques qui devraient être opérationnels dans les années 2030.
Auparavant, les astronomes avaient déterminé qu'aucune vie semblable à celle de la Terre n'avait jamais existé sur Vénus.