Une analyse menée avec des experts en éducation à la demande du Govern indique un besoin urgent de mesures pour traiter les inégalités sociales dans les écoles des Baléares. Le rapport souligne les défis auxquels les étudiants sont confrontés en matière de compréhension et d'expression.
La conclusion la plus préoccupante du rapport est que le système éducatif actuel ne parvient pas à compenser les inégalités sociales présentes en dehors de l'école. Les rapports PISA révèlent que 40 % des élèves issus de milieux socio-économiques faibles obtiennent de mauvais résultats, contre moins de 20 % des élèves issus de milieux socio-économiques élevés. Cette disparité nécessite une action immédiate. De plus, les données PISA montrent des différences persistantes de performance entre les garçons et les filles, les filles excelling en compréhension orale et expression, tandis que les garçons obtiennent de meilleurs résultats en mathématiques.
L'expert impliqué a exprimé que leur inclusion dans le groupe était probablement due à leur expertise linguistique, en particulier dans l'enseignement du catalan comme langue supplémentaire. Ils ont noté que les étudiants qui parlent catalan à la maison ont tendance à obtenir des résultats significativement meilleurs dans les évaluations PISA que ceux qui parlent d'autres langues, soulignant l'importance de l'exposition linguistique initiale.
Améliorer l'accueil et l'intégration des étudiants nécessite un investissement accru dans la formation des enseignants, en veillant à ce qu'ils ne passent pas au espagnol lorsqu'ils s'adressent aux élèves. L'objectif est de faire du catalan une langue de cohésion sociale, ce qui améliorerait le succès des étudiants et les bénéfices cognitifs associés au multilinguisme.
L'expert a souligné que la mise en œuvre des propositions dépend de l'engagement de la Conselleria à fournir une éducation de qualité. Le rapport appelle à des efforts budgétaires substantiels pour réaliser ces propositions, y compris une augmentation des investissements dans les ressources matérielles et humaines et une réduction des ratios élèves-enseignants.
Dans un développement connexe, un rapport a révélé une baisse des performances des élèves dans les tests IAQSE, en particulier en catalan. Cette baisse est corrélée à une diminution générale de l'utilisation sociale du catalan, suggérant la nécessité de promouvoir davantage la langue dans tous les contextes sociaux, pas seulement dans les écoles.
Le rapport IAQSE indique une baisse générale des compétences en lecture et en expression, attribuée à un manque d'opportunités pour les élèves de s'engager avec des textes plus longs. L'expert a noté que les étudiants consomment souvent du contenu court sur les réseaux sociaux, manquant de la cohérence et de la cohésion que l'on trouve dans des textes plus longs.
Au niveau universitaire, certains étudiants ont des difficultés avec la cohérence de leur écriture, échouant souvent à utiliser des pronoms ou des connecteurs appropriés, ce qui affecte leur performance linguistique et leur compréhension.
Des inquiétudes ont été exprimées concernant la tendance chez certains enseignants à éviter les longs textes, avec des affirmations selon lesquelles les étudiants ne peuvent pas se concentrer. L'expert a souligné l'importance de s'engager avec des textes plus longs, même s'il s'agit d'articles plus courts, pour lutter contre l'illettrisme fonctionnel.
Dans la faculté de formation, le niveau de catalan parmi les futurs enseignants reflète les tendances sociétales plus larges, y compris les changements linguistiques. Une étude est en cours pour évaluer les capacités linguistiques des étudiants et du personnel dans l'enseignement en catalan, espagnol et anglais.
L'argument en faveur du libre choix de la langue est contesté par l'observation que les programmes d'immersion dans des langues étrangères n'affectent pas négativement les performances des étudiants s'ils sont correctement mis en œuvre. Aux Baléares, la présence de plus de 150 langues initiales complique la faisabilité de l'enseignement dans toutes ces langues.
Des préoccupations ont été exprimées concernant les initiatives qui diminuent le rôle du catalan dans les écoles, ce qui pourrait entraver son adoption par la population. Sans un environnement favorable à l'apprentissage du catalan, les étudiants peuvent avoir du mal à atteindre une pleine compétence.
L'expert a remis en question la logique derrière les différentes pénalités pour les fautes d'orthographe en catalan par rapport à l'espagnol dans les examens de Selectivité, affirmant que la maîtrise des deux langues devrait être traitée de manière équivalente.
Concernant la demande pour les études catalanes, seulement 28 ou 29 étudiants sont actuellement inscrits, insuffisants pour répondre au besoin de professeurs de catalan dans le secondaire. L'expert a noté qu'un diplôme en catalan offre diverses opportunités de carrière, y compris la gestion culturelle et la recherche.
L'expert a partagé ses expériences de promotion des études catalanes à l'international, notamment en établissant un programme d'études catalanes à l'Université Masaryk en République tchèque.
En discutant des attitudes linguistiques parmi les jeunes dans les Baléares, l'expert a noté des identifiants sociaux émergents, avec 'indepes' faisant référence à ceux qui parlent catalan et 'cayetanos' à ceux qui s'identifient au nationalisme espagnol.
Enfin, l'expert a observé que, bien que des différences existent entre le catalan parlé en milieu urbain et rural, la présence de l'espagnol dans les contextes sociaux atténue le risque d'élèves catalanophones monolingues parmi les enfants.