Dans la quête de la compréhension de la conscience, les chercheurs ont mené des expériences uniques en utilisant des images émotionnelles et l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Une nouvelle méta-analyse a émergé de 97 études.
Un des outils clés dans la recherche sur les émotions est le Système International d'Images Affectives (IAPS), une collection d'images avec des valeurs émotionnelles précisément étudiées. Chaque image a été évaluée selon deux dimensions : la valence (de plaisant à désagréable) et l'excitation (de calme à excitant).
L'analyse récente a englobé 97 expériences qui ont examiné l'activité cérébrale pendant que les participants visualisaient des images de contenu émotionnel varié : de plaisant à neutre en passant par désagréable. Une caractéristique distinctive de ces études était l'accent mis sur les tâches cognitives effectuées pendant la visualisation des images. Certains participants ont simplement regardé les images (appelées tâches sans charge), tandis que d'autres ont été invités à évaluer l'émotionnalité des images, et certains devaient mémoriser des détails tout en ignorant le contenu émotionnel.
Il a été constaté que la difficulté de la tâche jouait un rôle significatif. Lors de la visualisation simple, des zones associées aux émotions, telles que l'amygdale (le centre de gestion de la peur et de la joie) et le cortex préfrontal, étaient activées. Cependant, à mesure que les tâches détournaient l'attention du contenu émotionnel des images, l'activité dans ces structures diminuait.
De manière surprenante, les images négatives—indépendamment de la difficulté de la tâche—déclenchaient souvent une activité hémisphérique asymétrique, avec une plus grande réponse dans la partie droite du cortex frontal. Cela explique pourquoi les stimuli négatifs peuvent être plus engageants. Fait intéressant, lors des tâches requérant une attention totale, même des géants émotionnels comme la tristesse ou la peur étaient 'réduits au silence' par d'autres zones cérébrales responsables du traitement de l'information.
La méthodologie de l'étude mérite une reconnaissance particulière. Une méta-analyse a été employée, combinant les résultats de plusieurs expériences antérieures, permettant d'identifier avec précision des schémas communs d'activité cérébrale. Cette approche minimise le risque d'erreurs résultant de petites tailles d'échantillons et de différences entre les études, offrant une image exceptionnellement fiable du fonctionnement de l'esprit.