Le président colombien suspend les pourparlers de paix face à la violence croissante dans la région de Catatumbo

Le président colombien Gustavo Petro a annoncé la fin des négociations de paix avec l'Armée de libération nationale (ELN) en raison d'un manque de 'volonté de paix.' Cette décision fait suite à une intensification de la violence dans la région de Catatumbo, où des affrontements entre l'ELN et des dissidents des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont entraîné plus de 30 morts, dont cinq signataires d'accords de paix.

L'Ombudsman, Iris Marín, a rapporté la gravité de la situation, confirmant le nombre de morts et soulignant des problèmes supplémentaires tels que les enlèvements, la situation des enfants non accompagnés et les déplacements forcés. Marín a qualifié les événements de 'crimes de guerre,' incitant le président Petro à suspendre les dialogues avec l'ELN.

Dans des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, des habitants cherchent refuge dans leurs maisons au milieu des échanges de tirs entre l'ELN et l'État-major central (EMC), un groupe dissident des FARC. Le leader de l'EMC, Andrey Avendaño, a accusé l'ELN de cibler des civils et des personnes désarmées.

Marín a appelé l'ELN à respecter le droit international humanitaire et à cesser les attaques contre les civils, tout en plaidant pour des actions humanitaires visant à protéger la population touchée. La région de Catatumbo, située dans le département de Norte de Santander, est connue pour sa pauvreté et son terrain montagneux, avec divers groupes armés se disputant le contrôle des cultures de coca et des routes de trafic de drogue.

Dans son annonce, le président Petro a condamné les actions de l'ELN comme des crimes de guerre et a souligné que le groupe ne montre aucun intérêt véritable à poursuivre la paix.

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