Le 22 janvier 2025, environ 80 personnes ont été tuées dans la région du Catatumbo en Colombie à la suite de combats intensifiés entre l'Armée de libération nationale (ELN) et des dissidents des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Cette montée de la violence suscite de vives inquiétudes concernant la sécurité des civils dans la région.
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a exprimé sa profonde préoccupation face à la violence récente, appelant à une cessation immédiate des hostilités affectant la population civile. Son porte-parole, Stéphane Dujarric, a souligné l'urgence de protéger les civils face à ce conflit persistant.
La crise humanitaire dans le Catatumbo était attendue, diverses autorités, y compris la Defensoría del Pueblo, ayant averti des risques pour la sécurité des civils en raison de la présence de groupes armés illégaux. La violence a débuté jeudi dernier lorsque l'ELN a lancé des attaques contre les dissidents des FARC, entraînant un nombre important de victimes.
En conséquence de cette violence, plus de 32 000 personnes auraient été déplacées, beaucoup cherchant refuge dans des abris dans plusieurs municipalités, y compris Ocaña, Hacarí et Cúcuta. La présidence colombienne a confirmé qu'environ 22 570 individus sont actuellement logés dans divers abris.
Le président colombien Gustavo Petro a décrit la situation dans le Catatumbo comme un indicateur d'un échec national, la qualifiant de l'un des événements les plus dramatiques de l'histoire contemporaine du pays. Il a noté une augmentation de l'activité de l'ELN dans la région, remettant en question le manque de renseignements disponibles pour les autorités militaires et policières concernant ce changement.
Alors que le gouvernement se concentre sur la distribution d'aide humanitaire et le sauvetage de leaders sociaux ciblés, le président Petro a annoncé la suspension des pourparlers de paix avec l'ELN et a déclaré un état de commotion interne ainsi qu'une urgence économique, des mesures qui ont suscité des interrogations quant à leur efficacité.