Selon l'agence des frontières de l'Union européenne, Frontex, le nombre total de traversées irrégulières des frontières de l'UE a diminué de près de 40 % en 2024, atteignant le niveau le plus bas depuis 2021. Cette baisse est attribuée à une coopération renforcée entre les États membres de l'UE et les pays partenaires visant à lutter contre les réseaux de trafic.
Malgré la baisse générale, les frontières orientales de l'UE ont connu une augmentation notable des traversées irrégulières, les entrées en provenance de Biélorussie et de Russie ayant augmenté de 192 % pour atteindre environ 17 000. Cette hausse a incité les États de l'UE à accuser ces pays de faciliter intentionnellement la migration pour déstabiliser la région.
Sur la route des Balkans occidentaux, les traversées irrégulières ont chuté de 78 %, grâce aux efforts significatifs des pays de la région pour contrôler le flux de migrants. De plus, les traversées via la Méditerranée centrale ont diminué de 59 % en raison de la baisse des départs de Tunisie et de Libye, bien que cette route ait encore compté environ 67 000 traversées.
La route de la Méditerranée orientale a connu une augmentation de 14 % des tentatives de traversées irrégulières, principalement alimentées par de nouveaux corridors migratoires en provenance de l'est de la Libye, avec de nombreux migrants originaires de Syrie, d'Afghanistan et d'Égypte. La route de l'Afrique de l'Ouest vers les îles Canaries a également enregistré une hausse de 18 %, avec près de 47 000 arrivées attribuées aux départs de Mauritanie.
Le directeur de Frontex, Hans Leijtens, a souligné que bien que 2024 ait montré une réduction significative des traversées irrégulières, cela a également mis en évidence l'émergence de nouveaux risques et des dynamiques migratoires en évolution, nécessitant une adaptabilité continue des autorités frontalières à travers l'Europe.