Le 5 janvier 2025, le paysage politique équatorien a changé alors que la vice-présidente Verónica Abad a annoncé son intention d'assumer temporairement la présidence à partir de dimanche, le 7 janvier, pendant que le président Daniel Noboa fait campagne pour sa réélection. Noboa, qui a remporté une élection précédente en 2023, n'est pas tenu de prendre un congé pendant sa campagne, car cela ne constitue pas une réélection.
L'annonce d'Abad fait suite à sa récente absence de ses fonctions, qu'elle a attribuée à sa nomination en tant que conseillère à l'ambassade équatorienne en Turquie. Elle a souligné son mandat légal d'assumer la présidence pendant la campagne de Noboa, déclarant : "Je dois m'acquitter de cette responsabilité pendant que le président participe en tant que candidat présidentiel, dont la candidature est ferme et irrévocable."
En réponse à la déclaration d'Abad, les Forces armées équatoriennes ont réitéré leur obligation de suivre les directives du président Noboa. Abad a appelé au respect de l'ordre constitutionnel, exhortant l'Organisation des États américains (OEA) à réagir de manière décisive à toute menace potentielle contre sa présidence intérimaire.
Face aux actions d'Abad, Noboa a nommé Cynthia Gellibert vice-présidente intérimaire, suite à une précédente désignation de Sariha Moya, qui était incapable de servir en raison de problèmes de santé. Cette décision intervient dans un contexte de tensions persistantes autour du rôle d'Abad et des élections générales prévues pour le 9 février 2025.
La situation s'est intensifiée suite à une décision levant une suspension contre Abad liée à ses précédentes fonctions d'ambassadrice en Israël, lui permettant de reprendre ses responsabilités dans le rôle intérimaire.