L'élection présidentielle équatorienne se dirigera vers un second tour le 13 avril, le président sortant Daniel Noboa et la candidate de gauche Luisa Gonzalez étant engagés dans une course serrée. Les résultats préliminaires, avec 80 % des bulletins de vote dépouillés, montrent Noboa avec 44,4 % et Gonzalez avec 44,1 %.
Gonzalez, protégée politique de l'ancien président Rafael Correa, a dépassé les attentes, alimentée par une vague de soutien. Sa performance a été une surprise, compte tenu des sondages d'opinion préélectoraux qui prédisaient un résultat plus fort pour Noboa. Noboa, le fils de 37 ans d'un magnat de la banane milliardaire, espérait obtenir les 50 % des voix nécessaires pour éviter un second tour.
L'élection était largement considérée comme un référendum sur l'économie en difficulté de l'Équateur et l'approche musclée de Noboa pour lutter contre la criminalité face à l'escalade de la violence alimentée par les cartels de la drogue. Noboa a pris des mesures agressives, y compris la déclaration de l'état d'urgence et le déploiement de l'armée pour lutter contre la criminalité, des actions qui ont suscité des critiques de la part des groupes de défense des droits de l'homme.
La Cour constitutionnelle a récemment déclaré invalides deux décrets que Noboa avait utilisés pour prendre un congé de campagne lors du premier tour de l'élection, ce qui pourrait compliquer sa capacité à nommer un vice-président intérimaire et à faire campagne avant le second tour.