Le gouvernement mexicain supprime des institutions démocratiques clés, suscitant des inquiétudes sur l'autoritarisme

Le 28 novembre 2024, le Sénat mexicain, dominé par le parti au pouvoir MORENA et ses alliés, a approuvé la dissolution de l'Institut national d'accès à l'information et de protection des données (INAI). Cette décision fait suite à l'abolition précédente du pouvoir judiciaire en tant que contrepoids indépendant au pouvoir exécutif, promulguée le 15 septembre 2024 par le président sortant Andrés Manuel López Obrador (AMLO).

L'INAI, en activité depuis 22 ans, a joué un rôle crucial dans la promotion de la transparence et de la responsabilité au sein du gouvernement mexicain. Sa suppression a suscité de vives inquiétudes parmi les citoyens et les observateurs internationaux, qui voient cela comme un pas significatif vers une gouvernance autoritaire.

Les critiques soutiennent que ces changements reflètent un glissement vers l'autoritarisme rappelant l'ère du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), qui a dominé la politique mexicaine pendant 70 ans. Le PRI était connu pour sa manipulation de la justice et sa répression de la dissidence, un héritage que beaucoup craignent soit en train d'être ravivé sous l'administration actuelle.

Les partisans des réformes affirment qu'elles sont nécessaires pour rationaliser les opérations gouvernementales et éliminer ce qu'ils considèrent comme des inefficacités bureaucratiques. Cependant, le manque de contrôle indépendant soulève des inquiétudes quant aux abus de pouvoir potentiels et à un retour à une gouvernance opaque.

Historiquement, l'INAI a été essentiel pour révéler la corruption et promouvoir la responsabilité. Sa dissolution est perçue comme une attaque directe contre les mécanismes qui ont permis à la société civile de tenir le gouvernement responsable.

Alors que le paysage politique au Mexique évolue, les implications de ces changements pour la démocratie et les droits humains restent à voir. La communauté internationale surveille de près la situation, beaucoup appelant à la restauration d'institutions indépendantes pour protéger les principes démocratiques.

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