Le 6 novembre 2024, le chancelier allemand Olaf Scholz a annoncé la dissolution de la coalition gouvernementale formée par le Parti social-démocrate (SPD), le Parti des démocrates libres (FDP) et les Verts. Cette décision fait suite au renvoi du ministre des Finances Christian Lindner, membre du FDP, au milieu de tensions croissantes concernant les politiques économiques.
Scholz a déclaré qu'un vote de confiance aura lieu au Bundestag le 15 janvier 2025, ce qui pourrait ouvrir la voie à des élections anticipées en mars. Il a critiqué Lindner pour son manque de compromis et l'a accusé d'« égoïsme » et d'« irresponsabilité » dans le contexte des défis économiques actuels.
Le chancelier a souligné la nécessité d'un gouvernement capable d'agir de manière décisive, surtout compte tenu du climat géopolitique actuel, y compris la guerre en Ukraine et l'instabilité au Moyen-Orient. Scholz a affirmé qu'il ne choisirait pas entre le soutien à l'Ukraine et le maintien de l'État-providence, qualifiant un tel dilemme de « poison » pour la démocratie.
Scholz vise à finaliser des mesures législatives urgentes avant Noël, y compris le budget de 2025. Il a exprimé un désir de coopération avec l'opposition, en particulier avec Friedrich Merz, le leader de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), qui est actuellement en tête des sondages.
Cette crise politique marque un tournant significatif dans la gouvernance allemande, avec des implications potentielles pour la stabilité et la direction politique du pays. Historiquement, les élections anticipées en Allemagne sont rares et nécessitent l'approbation de plusieurs organes constitutionnels.