L'Agence Spatiale Européenne Propose des Mesures de Soutien pour l'Industrie Spatiale en Difficulté Face aux Licenciements chez Airbus

WASHINGTON -- L'Agence Spatiale Européenne (ESA) propose des mesures pour renforcer une industrie spatiale confrontée à d'importants défis, notamment en raison des récents licenciements chez Airbus Defence and Space. Lors d'une conférence de presse après une session du Conseil de l'ESA le 24 octobre, les responsables de l'ESA ont présenté des changements potentiels visant à soutenir les entreprises touchées par un ralentissement du marché commercial.

Le directeur général de l'ESA, Josef Aschbacher, a déclaré : « En général, l'industrie est sous pression et, en tant qu'ESA, nous examinons très attentivement la situation. Nous proposerons certaines mesures pour soutenir les pressions que nous avons observées du côté de l'industrie afin de garantir que notre mise en œuvre des programmes se déroule bien. » Airbus Defence and Space a signalé des pertes substantielles, y compris une charge de près d'un milliard de dollars sur les programmes spatiaux en juin, et a annoncé des plans pour réduire ses effectifs de 2 500 postes d'ici mi-2026.

Pour apporter un soulagement, l'ESA envisage d'augmenter les acomptes sur les nouveaux contrats d'une fourchette actuelle de 10-15 % à jusqu'à 35 %, selon la nature du projet. De plus, l'agence pourrait permettre aux entreprises de soumettre des « livrables partiels » pour paiement lors des jalons contractuels, ce qui pourrait améliorer la trésorerie des entreprises en difficulté.

Ces propositions émergent au milieu des discussions entre Airbus et Thales Alenia Space concernant une éventuelle fusion de leurs activités spatiales commerciales, toutes deux affectées par une baisse de la demande pour les satellites de communication géostationnaires. Aschbacher a souligné que les problèmes de rentabilité proviennent du secteur commercial plutôt que des contrats de l'ESA, mais a reconnu les implications plus larges pour l'écosystème industriel.

Bien qu'il ait évité de commenter les spécificités de la fusion, il a indiqué qu'un tel accord pourrait avoir des répercussions significatives pour l'ESA. Un soutien potentiel pour les entreprises pourrait provenir de contrats pour développer des éléments de la constellation IRIS² de connectivité sécurisée pour l'Union Européenne. Bien qu'Airbus et Thales se soient retirés du consortium SpaceRISE, ils prévoient de s'engager en tant que sous-traitants.

Le directeur de l'ESA pour la connectivité et les communications sécurisées, Laurent Jaffart, a confirmé que la Commission Européenne avait reçu une offre finale de SpaceRISE début septembre et attend des mises à jour concernant l'attribution potentielle de la constellation, l'ESA collaborant étroitement avec la Commission sur le processus d'évaluation.

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