Plus de 35 000 emplois créés et 13 milliards d'euros levés illustrent la croissance du secteur de l'intelligence artificielle en France, alors que la ministre Clara Chappaz se prépare pour le Sommet mondial sur l'IA les 10 et 11 février à Paris.
Environ 100 chefs d'État sont attendus, et le sommet vise à produire une déclaration commune axée sur l'impact environnemental de l'IA et l'accès équitable à la technologie, notamment pour les pays en développement.
Chappaz a défini trois objectifs principaux : répondre aux préoccupations sociétales concernant l'IA, renforcer l'attractivité économique des entreprises françaises et européennes, et favoriser les relations diplomatiques. Elle a souligné l'importance d'une gouvernance mondiale de l'IA dans un contexte de tensions internationales croissantes.
Le sommet mettra également en avant l'innovation européenne, contrant les perceptions selon lesquelles d'autres régions dominent les avancées en IA. Chappaz a déclaré : "Nous devons être moins modestes" quant aux capacités de l'Europe et soutenir les entreprises locales.
La France prévoit de révéler son troisième plan stratégique pour l'IA, lancé par le président Emmanuel Macron en 2018, qui vise à populariser l'utilisation de l'IA dans des secteurs tels que la santé, l'efficacité énergétique et les services publics. Une nouvelle fondation pour l'IA devrait également être annoncée pour promouvoir le partage de technologies open-source avec les pays en développement.
Chappaz a souligné la nécessité d'une énergie décarbonée pour alimenter les centres de données et a insisté sur l'importance de développer des modèles d'IA plus petits et moins gourmands en données. Le sommet pourrait conduire à des annonces significatives concernant l'infrastructure de l'IA en France.