Des révélations récentes provenant de documents de cabinet précédemment secrets de 2004 mettent en lumière les processus de décision controversés de l'Australie concernant la guerre en Irak. Selon l'historien de cabinet David Lee, ces documents soulignent des défauts critiques en matière de transparence et de responsabilité, soulevant des questions sur les motivations derrière l'implication de l'Australie dans l'invasion dirigée par les États-Unis.
Les documents révèlent que la décision d'envoyer des troupes était davantage influencée par le désir de renforcer les liens avec les États-Unis que par la présence alléguée d'armes de destruction massive. L'ancien Premier ministre John Howard a reconnu les échecs du renseignement qui ont conduit à la participation de l'Australie, déclarant : 'Je maintiens toujours avec ténacité que la décision (a été) prise de bonne foi sur la base de l'évaluation du renseignement national.'
Les principales conclusions des documents de cabinet indiquent que des décisions cruciales ont été prises sans soumissions formelles des départements. Les discussions étaient largement basées sur des rapports oraux et des débats informels au sein du Comité de sécurité nationale. Lee a souligné que s'il y avait eu une soumission formelle, le résultat aurait pu être différent, permettant potentiellement plus d'opinions dissidentes.
De plus, les documents révèlent que des intérêts économiques, en particulier dans le commerce du blé australien avec l'Irak, ont joué un rôle significatif dans le processus décisionnel. L'implication ultérieure de l'Australian Wheat Board dans des actes de corruption a encore compliqué le récit, embarrassant le gouvernement.
Lee plaide pour des réformes telles que des votes parlementaires obligatoires et un contrôle accru des interventions militaires, suggérant que ces mesures pourraient prévenir des problèmes similaires à l'avenir. Il note : 'Les mécanismes de transparence et de responsabilité que nous mettons en place maintenant pourraient prévenir des problèmes similaires à l'avenir.'
Les appels à une commission royale similaire à l'enquête Chilcot britannique sur la décision britannique d'envahir l'Irak gagnent également du terrain, alors que le besoin d'une plus grande responsabilité continue de résonner dans le discours public.