Des astrophysiciens du Trinity College de Dublin ont réussi à imager un nombre significatif de ceintures d'exocometes entourant des étoiles proches, fournissant des informations sur l'emplacement des réservoirs de glace dans les systèmes planétaires.
Le projet, nommé REASONS (REsolved ALMA and SMA Observations of Nearby Stars), a utilisé des techniques d'imagerie avancées pour capturer des cailloux de taille millimétrique émettant de la lumière à partir de ces ceintures. Ces ceintures sont généralement situées à des dizaines ou des centaines d'unités astronomiques (UA) de leurs étoiles centrales.
L'équipe de recherche a analysé 74 systèmes exoplanétaires, marquant l'échantillonnage le plus large de ceintures d'exocometes à ce jour. Les températures dans ces régions varient de -250 à -150 degrés Celsius, provoquant le gel de la plupart des composés, y compris l'eau.
En utilisant l'Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA) au Chili et le Submillimeter Array (SMA) à Hawaï, l'étude a révélé des informations sans précédent sur les populations d'exocomètes. Selon Luca Matrà, professeur associé au TCD et auteur principal de l'étude publiée le 17 janvier dans Astronomy and Astrophysics, « Les exocometes sont des blocs de roche et de glace d'au moins 1 km de taille, qui entrent en collision dans ces ceintures pour produire les cailloux que nous observons. »
L'étude a également confirmé que le nombre de cailloux diminue dans les systèmes planétaires plus anciens à mesure que les exocomètes plus grands entrent en collision, avec un déclin plus rapide noté pour les ceintures plus proches de leur étoile centrale. Le Dr David Wilner, astrophysicien senior au Centre d'Astrophysique, a déclaré que le jeu de données améliorera les futures études sur la naissance et l'évolution de ces ceintures.
De plus, l'étude indique une diversité dans les structures des ceintures, certaines apparaissant comme des anneaux étroits tandis que d'autres sont plus larges, ressemblant à des disques. Cette diversité suggère une interaction complexe des influences gravitationnelles dans ces systèmes. Le projet REASONS a été soutenu par diverses organisations, y compris Taighde Éireann - Research Ireland et le programme de recherche Horizon 2020 de l'UE.