Avancées dans l'ingénierie tissulaire grâce à l'impression 3D

L'ingénierie tissulaire évolue avec l'intégration de la thérapie cellulaire et des dispositifs médicaux, utilisant des cellules dérivées des patients et des matériaux polymères pour modifier les cellules. Bien que ce ne soit pas un nouveau domaine, l'avènement de l'automatisation via l'impression 3D entraîne des innovations significatives. Le Dr Murad Rejeb, fondateur de MatriChem, a discuté de ces avancées dans l'émission 'Futurisme' avec l'animateur Anton Gruiev.

En général, il faut des semaines ou des mois pour que le tissu ingénieré atteigne la fonctionnalité nécessaire. Le Dr Rejeb a cité des exemples de recherche clinique en cours, y compris l'impression 3D d'ovaires, qui est particulièrement bénéfique pour les patientes atteintes de cancer de l'ovaire nécessitant une intervention chirurgicale. Bien que les organes imprimés en 3D ne puissent pas reproduire les fonctions de l'original, ils aident à maintenir les niveaux de sérum dans le sang.

Des essais cliniques se sont également concentrés sur l'impression 3D d'oreilles, de trachées et de peau. Cependant, la recherche sur l'oreille imprimée a été interrompue après seulement deux implantations pour des raisons peu claires.

Au-delà des soins de santé, cette technologie progresse également dans la production alimentaire, avec de la viande imprimée en 3D à partir de cellules animales vivantes déjà sur le marché. Dans le domaine de la santé, l'impression 3D est principalement appliquée en médecine régénérative et en diagnostic in vitro, visant à améliorer les thérapies personnalisées.

Un avantage clé est l'utilisation de cellules de patients, ce qui réduit considérablement la probabilité de rejet de tissu ou d'organe par le corps, augmentant ainsi les chances d'intégration.

L'ingénierie tissulaire devrait également remplacer les tests sur animaux pour divers médicaments et produits cosmétiques. Bien que les tests sur animaux à des fins cosmétiques soient interdits en Europe, plus de 10 millions d'animaux meurent encore chaque année à cause des tests médicaux, qui ne sont efficaces que dans 10 à 15 % des cas par rapport aux essais cliniques.

Les chercheurs visent à reproduire la physiologie humaine ou des organes spécifiques pour faciliter les tests de produits. Le Dr Rejeb a révélé que MatriChem, en partenariat avec l'Université Médicale de Plovdiv, développe un modèle complet du côlon pour tester des thérapies liées à des types spécifiques de cancer, avec des résultats attendus dans six mois. Ces résultats pourraient ensuite être présentés aux entreprises pharmaceutiques pour des essais cliniques.

Le Dr Rejeb croit que dans la prochaine décennie, la science parviendra à reproduire les fonctions d'organes entiers. Les défis actuels incluent la capacité des organes imprimés en 3D à développer des vaisseaux sanguins nécessaires à leur fonctionnement avant l'implantation. Cependant, des progrès significatifs ont été réalisés dans ce domaine, avec des solutions nécessitant une diffusion plus large.

Pour la discussion complète, regardez la vidéo.

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