Le télescope spatial SPHEREx de la NASA, dont le lancement est prévu au plus tôt le 27 février 2025 depuis la base spatiale de Vandenberg en Californie, vise à fournir une vue complète du cosmos en cartographiant l'ensemble du ciel céleste dans 102 couleurs infrarouges.
SPHEREx, acronyme de Spectro-photomètre pour l'histoire de l'univers, l'époque de la réionisation et l'explorateur des glaces, explorera plusieurs objectifs scientifiques clés :
Il étudiera le phénomène de l'inflation cosmique, survenu dans la première billionième de billionième de billionième de seconde après le Big Bang, élargissant considérablement l'univers. En cartographiant plus de 450 millions de galaxies, SPHEREx améliorera la compréhension de la physique derrière cet événement.
L'observatoire mesurera la lumière collective émise par toutes les galaxies, y compris celles trop faibles ou éloignées pour d'autres télescopes. Cette mesure complète fournira des informations sur la production totale de lumière des galaxies tout au long de l'histoire cosmique.
SPHEREx recherchera dans la Voie lactée des molécules essentielles à la vie, telles que l'eau et le dioxyde de carbone, gelées dans des nuages interstellaires. Ces données aideront les chercheurs à évaluer la disponibilité de ces composés dans la formation de nouvelles planètes.
La mission complétera les télescopes existants de la NASA, comme Hubble et Webb, en fournissant un aperçu large du ciel, permettant des études ciblées des objets identifiés par SPHEREx.
SPHEREx produira la carte du ciel la plus colorée jamais réalisée, utilisant la spectroscopie pour discerner la composition des objets cosmiques et suivre la luminosité de la lumière émise par les galaxies au fil du temps.
Le design unique en forme de cône du vaisseau spatial lui permet de maintenir des températures opérationnelles extrêmement basses, nécessaires pour détecter les signaux infrarouges faibles de l'espace.
Gérée par le Laboratoire de propulsion par jet de la NASA, la mission SPHEREx implique la collaboration de plusieurs institutions, avec le traitement des données effectué à l'IPAC au Caltech. L'ensemble des données sera accessible au public, favorisant ainsi la recherche en astrophysique.