Le 3 janvier 2025, une avancée mathématique significative dans l'observation cosmique a été annoncée par Oscar del Barco Novillo, physicien et professeur d'astrophysique à l'université de Murcie, en Espagne. Sa nouvelle équation vise à améliorer notre capacité à détecter les astéroïdes s'approchant de la Terre avec une précision sans précédent.
Cette avancée se concentre sur le raffinement de la compréhension du comportement de la lumière autour des objets célestes massifs, un phénomène connu sous le nom de lentille gravitationnelle. Del Barco Novillo déclare : "La signification fondamentale de notre nouvelle équation réside dans sa grande précision pour le calcul de l'angle de courbure gravitationnelle de la lumière (GBL)." Cette innovation remet en question des notions astronomiques établies et ouvre de nombreuses applications.
La distorsion de l'espace-temps par des corps célestes massifs a historiquement posé des défis aux astronomes, entraînant des interprétations erronées des positions des étoiles et des planètes. Bien que ce phénomène soit étudié depuis la fin du XVIIe siècle, il reste incompletement compris.
L'équation de Del Barco Novillo fournit une méthode de calcul exacte pour l'angle GBL créé par des objets massifs statiques, tels que le Soleil ou les planètes du système solaire. Ses résultats seront publiés dans l'édition de décembre 2024 des Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.
Avec cette nouvelle formule, les astronomes peuvent désormais calculer plutôt qu'estimer les effets de la lentille gravitationnelle sur la lumière réfléchie par les astéroïdes, améliorant la détection d'objets célestes auparavant difficiles à observer comme des astéroïdes, des comètes et des planètes naines.
Cette avancée pourrait considérablement améliorer la capacité à prédire les menaces potentielles posées par de grands astéroïdes se dirigeant vers la Terre, rendant leurs trajectoires plus faciles à calculer. Del Barco Novillo souligne : "Cela pourrait être crucial pour localiser précisément de petits objets célestes dans notre système solaire et mieux déterminer leurs orbites autour du Soleil."
Les implications vont au-delà de l'observation ; elles pourraient également aider à l'exploration. Des missions comme le télescope spatial Euclid, lancé par l'Agence spatiale européenne (ESA) en juillet 2023 pour cartographier des milliards de galaxies, utilisent la courbure gravitationnelle pour observer des objets extrêmement distants. La nouvelle équation pourrait grandement aider l'ESA à affiner ses calculs.
De plus, des systèmes célestes voisins, comme Proxima Centauri, situé à 4,244 années-lumière du Soleil, pourraient également être cartographiés avec une plus grande précision. Del Barco Novillo conclut : "Différentes branches de l'astronomie et de l'astrophysique, comme la mécanique céleste et la dynamique stellaire, pourraient bénéficier de ce nouveau résultat."