Dans une observation révolutionnaire, des scientifiques ont signalé que les concentrations de gaz à effet de serre ont augmenté à des niveaux sans précédent en 2024, marquant la plus rapide augmentation annuelle depuis le début des mesures à long terme à Mauna Loa, Hawaï, en 1958. L'augmentation enregistrée de 3,58 parties par million (ppm) a dépassé les prévisions du Met Office de 2,84 ppm, les mesures par satellite indiquant également des augmentations mondiales significatives.
Cette tendance alarmante est attribuée aux émissions record provenant de la combustion de combustibles fossiles, aggravées par des puits de carbone naturels comme les forêts tropicales absorbant moins de carbone et une activité accrue des incendies de forêt. Ces changements sont étroitement liés à la météo chaude associée au phénomène El Niño dans le Pacifique, qui élève les températures mondiales et intensifie les impacts du changement climatique.
Le Met Office, qui émet des prévisions de dioxyde de carbone depuis 2016, prévoit que les augmentations entre 2024 et 2025 seront moins prononcées, estimant environ 2,26 ppm. Cependant, même cette croissance plus lente est jugée trop rapide pour s'aligner sur les objectifs du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) visant à limiter le réchauffement climatique à moins de 1,5 degré Celsius par rapport aux niveaux préindustriels.
Pour atteindre ces objectifs, des réductions significatives des niveaux de dioxyde de carbone dans l'atmosphère sont essentielles, nécessitant une action internationale urgente.