Une étude de Stanford révèle comment la dopamine et la sérotonine interagissent pour façonner le comportement

Une nouvelle étude de l'Institut de neurosciences Wu Tsai de Stanford a découvert la relation complexe entre deux neurotransmetteurs clés, la dopamine et la sérotonine, révélant comment ils travaillent ensemble - et parfois l'un contre l'autre - pour influencer le comportement. Publiée le 25 novembre 2024 dans Nature, cette recherche est essentielle pour comprendre divers troubles neurologiques et psychiatriques.

Robert Malenka, auteur principal et professeur à Stanford, a souligné l'importance de comprendre ces interactions, car elles sont impliquées dans des conditions telles que l'addiction, la dépression et la schizophrénie. L'étude teste deux théories concurrentes : l'hypothèse de la synergie, qui suggère que la dopamine gère les récompenses à court terme tandis que la sérotonine supervise les bénéfices à long terme, et l'hypothèse d'opposition, proposant qu'elles agissent comme des forces opposées dans la prise de décision.

Dirigée par l'étudiant diplômé Daniel Cardozo Pinto, l'équipe a créé des souris génétiquement modifiées pour observer et contrôler simultanément les systèmes de dopamine et de sérotonine. Ils ont découvert que, tandis que le signal de dopamine augmentait en réponse aux récompenses, le signal de sérotonine diminuait. Ce contrôle dual était essentiel pour que les souris apprennent les associations entre les indices et les récompenses.

Les résultats suggèrent que la dopamine agit comme un accélérateur, encourageant l'action immédiate, tandis que la sérotonine sert de frein, favorisant la patience et la réflexion à long terme. Cette recherche a des implications significatives pour le traitement des troubles liés à ces neurotransmetteurs, car elle souligne la nécessité d'une approche équilibrée dans les thérapies ciblant l'addiction et les troubles de l'humeur.

Comme l'a noté Malenka, les méthodologies développées dans cette étude pourraient conduire à de nouvelles perspectives sur la façon dont le cerveau médiatise des comportements adaptatifs et ce qui ne va pas dans des troubles tels que l'addiction et la dépression.

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