Le Comité des Nations Unies pour l'élimination de la discrimination raciale (CERD) et le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants (CMW) vont examiner l'instrumentalisation croissante des lois sur la migration en Europe.
Une lettre conjointe soumise par ENAR et PICUM souligne que ces lois, adoptées sous couvert de sécurité publique, entraînent des préjudices racialisés et une exclusion systémique. La lettre souligne que les droits de l'homme doivent s'appliquer à tous, quel que soit leur statut migratoire.
La soumission souligne comment la législation européenne récente met en danger les droits fondamentaux, légitime le profilage racial et étend la détention des immigrants, y compris pour les enfants. Le projet de règlement européen sur le retour est particulièrement préoccupant, car il vise à faire de l'expulsion la norme et introduit des dérogations dangereuses aux protections essentielles.
Les comités de l'ONU sont instamment priés de finaliser une Recommandation/Observation générale conjointe forte sur la xénophobie et la migration. La lettre exige que les États rendent des comptes et que des protections reflétant les normes internationales en matière de droits de l'homme soient mises en place. Cette action souligne l'importance de s'attaquer aux questions de justice raciale et de droits de l'homme dans la gouvernance européenne des migrations.
La communauté mondiale devrait surveiller les recommandations et les actions de l'ONU à la suite de cet examen, car elles pourraient avoir un impact significatif sur le traitement des migrants et des communautés racialisées à travers l'Europe. Le résultat influencera l'avenir des politiques migratoires et des protections des droits de l'homme dans la région.