Discussions à l'OMI à Londres le 17 Avril sur la Taxe sur les Émissions Maritimes

Les diplomates des pays membres de l'Organisation Maritime Internationale (OMI) ont entamé une série de négociations à Londres le 17 avril pour détailler la taxation des gaz à effet de serre émis par les navires. Ces discussions pourraient entraîner des pertes économiques pour les entreprises exportatrices et devraient être tendues.

L'OMI a stipulé en 2023 l'objectif de réduire progressivement à zéro les émissions de l'industrie maritime d'ici 2050. D'ici 2030, les navires doivent réduire leurs émissions de 40 % par rapport aux niveaux de 2008. Actuellement, la plupart des pays conviennent que cela ne peut être réalisé que par la tarification des émissions, mais il n'y a pas de consensus sur la manière dont la taxation devrait être mise en œuvre.

Le principal différend porte sur les propositions du Brésil et de l'Union européenne. Les Européens souhaitent une taxation sur tous les gaz polluants émis par les navires, tandis que les Brésiliens préconisent de ne taxer que les émissions dépassant un objectif prédéfini.

Le gouvernement brésilien estime que la proposition européenne augmenterait le coût des principaux produits d'exportation du pays, contribuant à une baisse du PIB. En effet, les navires desservant les entreprises brésiliennes ont tendance à parcourir des itinéraires plus longs vers les principaux acheteurs comme la Chine, ce qui les soumet à une taxation plus élevée.

Une étude de l'USP a indiqué que les économies émergentes exportatrices de matières premières seraient les plus touchées par la proposition européenne, tandis que certains pays développés en bénéficieraient. L'Afrique, l'Amérique du Sud et centrale, ainsi que l'Asie du Sud et du Sud-Est seraient les continents les plus touchés, les pays européens étant les seuls favorisés.

La décision finale est attendue en avril, mais les réunions de cette semaine sont considérées comme cruciales pour parvenir à un consensus. Ces réunions non programmées, qui dureront jusqu'à vendredi (21), ont été motivées par des désaccords lors des sessions précédentes. Une source a indiqué que ces négociations sont le dernier obstacle.

Le Brésil bénéficie du soutien d'une vingtaine de pays, dont la Chine, l'Inde et l'Indonésie. L'Union européenne, avec 27 nations, est soutenue par les petits États insulaires en développement, qui sont fortement touchés par le réchauffement climatique et devraient recevoir une partie des recettes de la taxation.

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