Le 17 juillet 2025, l'administration Trump a autorisé l'Immigration and Customs Enforcement (ICE) à accéder aux données personnelles de 79 millions de bénéficiaires de Medicaid, incluant noms, adresses, dates de naissance, origines ethniques et numéros de sécurité sociale. Cette décision vise à aider ICE à localiser les immigrants en situation irrégulière.
Cette initiative a suscité des préoccupations majeures concernant la confidentialité des données et la confiance du public dans les services de santé. Vingt États ont intenté une action en justice contre le gouvernement fédéral, arguant que cette mesure viole les lois sur la protection de la vie privée et pourrait dissuader les individus de rechercher des soins médicaux nécessaires.
Les sénateurs californiens Adam Schiff et Alex Padilla ont exprimé leurs inquiétudes quant à la légalité de cette action, soulignant qu'elle pourrait enfreindre la loi sur la protection de la vie privée et le Health Insurance Portability and Accountability Act (HIPAA). Ils ont demandé l'arrêt immédiat de l'utilisation des données de Medicaid à des fins d'application de la loi sur l'immigration.
En réponse, le Département de la Santé et des Services sociaux (HHS) a déclaré que l'accès aux données de Medicaid par ICE est limité à des périodes spécifiques et vise à prévenir l'utilisation inappropriée des avantages de Medicaid. Cependant, cette décision a été critiquée par des défenseurs de la vie privée et des professionnels de la santé, qui estiment qu'elle pourrait créer un climat de peur et de méfiance, dissuadant les individus de rechercher les soins de santé dont ils ont besoin.
Cette situation soulève des questions éthiques et juridiques sur l'utilisation des données de santé à des fins d'application de la loi en matière d'immigration, mettant en lumière le besoin de protéger la vie privée des bénéficiaires de Medicaid et de maintenir la confiance du public dans les services de santé.