Trump réitère son plan pour Gaza malgré les inquiétudes concernant le cessez-le-feu, rencontre le roi de Jordanie

Édité par : Татьяна Гуринович

WASHINGTON - Le président Donald Trump a réitéré son plan de relocalisation des Palestiniens de Gaza et de réaménagement de la région, alors même que le roi Abdallah II de Jordanie, lors d'une réunion à la Maison Blanche mardi, a exprimé l'opposition du monde arabe. Trump a déclaré que les Palestiniens devraient être transférés vers des "parcelles" dans des pays tiers, y compris la Jordanie, malgré les objections de ces nations. Il a affirmé que le contrôle américain apporterait la stabilité.

Abdallah a exprimé son soutien à un plan égyptien et arabe, soulignant une solution bénéfique pour tous. Il a ensuite affirmé l'opposition de la Jordanie au déplacement des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie, appelant à la reconstruction de Gaza sans déplacement. Trump, cependant, est resté ferme sur son plan, déclarant que les États-Unis "posséderaient" et "chériraient" Gaza.

Trump a également réitéré son avertissement selon lequel "tout l'enfer va se déchaîner" si le Hamas ne libère pas tous les otages avant midi samedi, ajoutant que "tous les paris sont ouverts" concernant l'accord de cessez-le-feu. Il envisage que la Jordanie et l'Égypte acceptent des réfugiés palestiniens pour permettre le réaménagement de Gaza, en tirant potentiellement parti de l'aide américaine. Tout en suggérant qu'il ne menacerait pas d'aide, il avait auparavant indiqué qu'il était concevable de la retenir.

Le Caire et Amman disposent d'un levier grâce à l'alignement de leur politique de sécurité avec Washington et à leurs rôles passés dans la protection d'Israël. Certains responsables américains craignent de déstabiliser ces partenaires en les forçant à accepter des réfugiés. Trump estime que ces pays finiront par accepter, citant leurs "bons cœurs".

Le conseiller à la sécurité nationale de Trump, Mike Waltz, a suggéré que le plan de Trump vise à stimuler l'action sur la reconstruction de Gaza, invitant à des propositions alternatives. Trump maintient que son plan est sérieux, malgré certains responsables qui suggèrent qu'il s'agit d'une tactique de négociation. Il a déclaré que les Palestiniens n'auraient pas le droit de retourner à Gaza, envisageant un logement "permanent" ailleurs. L'Égypte convoquera un sommet de la Ligue arabe le 28 février au Caire pour discuter de la question.

La Jordanie, avec une importante population palestinienne, est confrontée à des pressions internes. Des personnalités de l'opposition appellent à un éloignement de l'alliance américaine. Trump s'est dit confiant que la Jordanie et l'Égypte fourniraient les terres nécessaires, rappelant les discussions passées avec le roi Abdallah sur l'acceptation de davantage de réfugiés. Son plan n'a pas été partagé avec les responsables jordaniens ou égyptiens avant son annonce.

Un responsable arabe a noté l'incertitude quant aux détails du plan et a déclaré que les responsables arabes proposeraient des idées alternatives pour l'avenir de Gaza qui n'impliqueraient pas l'expulsion de ses résidents palestiniens.

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