Le Département d'État américain, sous la direction du Secrétaire Marco Rubio, a révoqué la désignation d'organisation terroriste étrangère de Hay'at Tahrir al-Sham (HTS) le 23 juin. Cette décision marque un tournant significatif dans la politique américaine à l'égard de la Syrie, un pays meurtri par des années de conflit, et s'inscrit dans un contexte de recomposition géopolitique au Moyen-Orient.
Cette initiative, qui intervient après une rencontre récente à Riyad entre le Président Donald Trump et le Président syrien Ahmed al-Sharaa, vise à soutenir la reconstruction économique de la Syrie et à signaler un soutien au nouveau leadership. Washington réexamine également la désignation de la Syrie comme État soutenant le terrorisme, ce qui pourrait permettre d'assouplir les restrictions sur les transactions financières avec le gouvernement de Sharaa. Certains observateurs y voient une tentative de Washington de contrer l'influence grandissante de la Russie et de l'Iran dans la région.
Bien que certaines sanctions demeurent, l'allègement plus large vise à réintégrer la Syrie dans le système financier mondial. Cela pourrait potentiellement l'intégrer aux Accords d'Abraham avec Israël, une perspective qui suscite des débats passionnés en France. Les responsables américains insistent sur une vigilance constante pour protéger la sécurité et les intérêts internationaux malgré ce changement de politique, soulignant que la lutte contre le terrorisme reste une priorité absolue pour les États-Unis. La question de l'avenir de la Syrie et de son rôle dans la région reste un enjeu majeur pour la diplomatie française et européenne.