Le 17 janvier 2025, à Oulan-Bator, le groupe public français Orano a signé un accord significatif avec la Mongolie pour l'exploitation d'un vaste gisement d'uranium, présenté par Paris comme 'historique' pour renforcer la souveraineté énergétique de la France.
Cet accord fait suite à des discussions qui ont débuté il y a plus de deux ans et intervient après qu'un protocole a été signé en octobre 2023 lors d'une visite d'État du président mongol Ukhnaa Khurelsukh en France.
Le projet implique un investissement initial d'environ 500 millions de dollars avant le début des opérations de la mine, avec un investissement total de 1,6 milliard de dollars sur toute sa durée de vie. La phase de développement devrait durer quatre ans avant le début de la production.
Le ministre français chargé du Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin, a souligné l'importance de l'accord pour sécuriser les approvisionnements énergétiques, affirmant qu'il contribuerait à la souveraineté énergétique de la France. En 2023, l'énergie nucléaire représentait 65 % de la production d'électricité française.
Le gisement d'uranium mongol, situé dans le désert de Gobi, est décrit comme 'de classe mondiale' et contient environ 90 000 tonnes de ressources, avec une production attendue d'environ 2 500 tonnes par an, ce qui constitue environ un quart de la consommation nucléaire annuelle de la France.
L'accord a également été signé par le directeur général d'Orano, Nicolas Maes, et plusieurs responsables mongols. Le Premier ministre mongol, Luvsannamsrain Oyun-Erdene, a noté que le projet devrait générer environ 5 milliards de dollars pour la Mongolie.
En plus des avantages économiques, l'accord s'inscrit dans le cadre des engagements de la Mongolie au titre de l'Accord de Paris sur le climat de 2015. Orano est présent en Mongolie depuis 27 ans, et le projet actuel est développé par le biais d'une coentreprise avec la société d'État mongole MonAtom.