Initiative Mondiale de Santé Cible la Résistance Antimicrobienne Grâce aux Stratégies de Vaccination

Le 17 octobre 2024, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié un rapport soulignant le rôle essentiel des vaccins dans la lutte contre la résistance antimicrobienne (RAM), une menace sanitaire mondiale significative responsable de près de cinq millions de décès chaque année. Le rapport met en avant que les vaccins peuvent prévenir les infections, réduisant ainsi la dépendance aux antimicrobiens et ralentissant l'émergence de pathogènes résistants aux médicaments.

Selon le Directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, s'attaquer efficacement à la RAM commence par la prévention des infections, où les vaccins jouent un rôle vital. Le rapport identifie que les vaccins contre 24 pathogènes pourraient diminuer le besoin mondial d'antibiotiques de 22 %, ce qui équivaut à environ 2,5 milliards de doses quotidiennes définies chaque année.

L'analyse révèle que les vaccins existants pour la pneumonie à pneumocoque, l'Haemophilus influenzae de type B (Hib) et la typhoïde pourraient prévenir jusqu'à 106 000 décès liés à la RAM chaque année. De plus, l'introduction de nouveaux vaccins contre la tuberculose (TB) et Klebsiella pneumoniae pourrait éviter 543 000 décès supplémentaires chaque année.

Les résultats de l'OMS indiquent que des taux de vaccination accrus pourraient considérablement réduire les taux d'infection et l'incidence des complications nécessitant un traitement antimicrobien. Par exemple, vacciner 90 % des enfants et des personnes âgées contre Streptococcus pneumoniae pourrait économiser 33 millions de doses d'antibiotiques chaque année.

Les implications économiques de la RAM sont considérables, avec des coûts hospitaliers pour traiter les pathogènes résistants estimés à 730 milliards de dollars chaque année. La mise en œuvre de vaccins ciblant ces pathogènes pourrait potentiellement réduire ces coûts d'un tiers.

Lors de la récente semaine de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies, les dirigeants mondiaux ont adopté une déclaration politique visant à réduire de 10 % les décès associés à la RAM bactérienne d'ici 2030. Cette déclaration souligne l'importance d'améliorer l'accès aux vaccins, aux médicaments, aux diagnostics et la nécessité d'un soutien financier pour la recherche et l'innovation dans la lutte contre la RAM.

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