Le 11 octobre 2024, le Fonds monétaire international (FMI) et le gouvernement jordanien ont annoncé un accord au niveau des experts concernant la deuxième révision dans le cadre de la Facilité élargie (EFF). Cet accord reflète l'engagement de la Jordanie envers des politiques macroéconomiques saines et des réformes continues, malgré les défis externes liés à l'escalade des conflits régionaux.
L'équipe du FMI, dirigée par Ron van Roden, a visité Amman du 30 septembre au 10 octobre 2024 pour discuter des consultations de l'article IV de 2024 et de la deuxième révision dans le cadre de l'EFF, approuvée par le Conseil exécutif du FMI le 10 janvier 2024. L'accord est soumis à l'approbation de la direction et du Conseil exécutif du FMI.
Malgré les effets néfastes des conflits régionaux, l'économie jordanienne devrait croître de 2,3 % en 2024 et de 2,5 % en 2025, soutenue par une assistance internationale forte et des réformes structurelles. L'accord débloquera 131 millions de dollars supplémentaires du programme EFF, qui totalise environ 1,2 milliard de dollars.
La résilience de la Jordanie est soulignée par des récentes améliorations de sa notation de crédit, la première en plus de 20 ans, mettant en avant la crédibilité de ses politiques économiques. Cependant, la tourmente régionale continue d'affecter les revenus du gouvernement et la performance économique, incitant les autorités à mettre en œuvre des mesures pour atténuer les déficits budgétaires.
Le FMI a souligné l'importance de maintenir la stabilité macroéconomique et d'accélérer les réformes structurelles pour renforcer la résilience économique de la Jordanie et améliorer le niveau de vie, en particulier alors que le chômage reste élevé, notamment parmi les jeunes et les femmes.
Les discussions clés ont inclus l'engagement à réduire la dette publique à 80 % du PIB d'ici 2028 et à maintenir un taux de change stable pour le dinar jordanien par rapport au dollar américain. La Banque centrale de Jordanie continuera de donner la priorité à une inflation faible et à la stabilité financière.
Cet accord marque une étape significative pour la Jordanie alors qu'elle navigue dans des dynamiques régionales complexes tout en s'efforçant d'atteindre la croissance économique et la stabilité.