L'Équateur connaît une crise énergétique critique alors que les niveaux d'eau dans le réservoir de Mazar, l'un des plus grands du pays, diminuent d'un mètre par jour depuis le 4 octobre. Cette chute alarmante suscite des inquiétudes quant à la capacité opérationnelle des centrales hydroélectriques qui dépendent du réservoir, y compris Mazar, Paute-Molino et Sopladora.
Au 9 octobre, le niveau d'eau à Mazar était enregistré à 2 114,3 mètres au-dessus du niveau de la mer, nettement inférieur aux niveaux habituels attendus pendant la saison sèche. Les experts avertissent que si le rythme actuel de déclin se poursuit, les turbines hydroélectriques pourraient devoir être arrêtées d'ici le 12 octobre, entraînant des coupures de courant prolongées.
En réponse au déficit énergétique, le gouvernement équatorien a mis en œuvre des coupures de courant pour les industries allant jusqu'à 10 heures par jour, suscitant des alarmes parmi les chefs d'entreprise concernant des pertes d'emplois potentielles et des pénuries de biens essentiels. Depuis samedi, 135 usines dans le sud de l'Équateur ont signalé des coupures significatives, tandis que 130 entreprises à Ambato ont également été touchées.
La crise énergétique s'est intensifiée depuis mi-avril, certaines zones connaissant des coupures de courant allant jusqu'à 13 heures. La situation pose de graves implications pour l'économie nationale et pourrait entraîner des troubles généralisés si elle n'est pas rapidement résolue.