Le 8 octobre 2024, des rapports du Middle East Eye ont indiqué que les tankers pétroliers iraniens sont retournés au principal terminal d'exportation dans le golfe Persique, suggérant que l'Iran perçoit un risque réduit d'attaques israéliennes sur son infrastructure pétrolière. Le rapport cite des données de TankerTrackers, notant que deux supertankers de la National Iranian Tanker Company chargent actuellement environ 5 millions de barils de pétrole brut sur l'île de Kharg.
Selon Ali Alfoneh, chercheur senior à l'Arab Gulf States Institute à Washington, ce développement indique que les responsables iraniens pensent probablement que leurs installations pétrolières ne seront pas ciblées par Israël. Samir Madani, directeur exécutif de TankerTrackers, a déclaré que la décision de retourner les tankers signifie un changement de l'Iran vers un statut de 'réduction des risques'.
Le ministre iranien du pétrole, présent sur l'île de Kharg, a souligné qu'ils n'ont pas peur des crises potentielles provoquées par des adversaires, qualifiant la visite de routine. Téhéran a précédemment averti qu'il bloquerait le détroit d'Ormuz s'il se sentait menacé, un passage stratégique pour 20 % de l'approvisionnement pétrolier mondial.
Tandis que les alliés de l'Iran dans l' 'axe de la résistance' subissent une pression intense de la part d'Israël, les forces houthis du Yémen poursuivent leurs attaques en mer Rouge, montrant leur capacité à cibler les installations pétrolières saoudiennes et émiraties. En 2019, l'Iran a été blâmé pour une attaque contre les installations pétrolières d'Aramco en Arabie Saoudite, réalisée par les Houthis.
Le président américain Joe Biden a déclaré lors d'une conférence de presse le 6 octobre qu'Israël n'avait pas encore décidé de la manière de répondre aux attaques de missiles de l'Iran, indiquant des délibérations en cours. À la suite d'une frappe de missiles par l'Iran le 1er octobre, impliquant 180 missiles balistiques, des responsables israéliens ont affirmé qu'ils ne laisseraient pas l'attaque sans réponse. La plupart des missiles auraient été interceptés avant d'atteindre le territoire israélien.
Cette situation souligne la dynamique géopolitique complexe au Moyen-Orient, où les prix du pétrole sont également affectés par les risques perçus de conflit. Le même jour, les prix du pétrole ont chuté fortement, influencés par l'absence de frappe israélienne contre l'Iran, qui avait auparavant fait monter les prix.