Des organisations de défense des droits de l'homme s'inquiètent du projet de l'UE de renvoyer les migrants vers des pays tiers

Des organisations de défense des droits de l'homme se sont déclarées "préoccupées" par la proposition de la Commission européenne de renvoyer vers des pays tiers les migrants en situation irrégulière dans l'UE. Dix-huit organisations euro-méditerranéennes, dont la CEAR et Irídia, critiquent le plan comme une nouvelle tentative d'éviter les politiques migratoires et d'asile fondées sur les droits. La proposition vise à réviser la directive sur le retour de 2008 afin d'accélérer l'expulsion des migrants arrivant irrégulièrement et ne remplissant pas les conditions requises pour obtenir le statut de réfugié ou d'asile. Les critiques font valoir que le concept de "pays tiers sûr" contredit l'exigence de la Convention sur les réfugiés, qui prévoit une évaluation individuelle des demandes d'asile. Des organisations comme Accem et Servicio Jesuita Migrante s'opposent à l'externalisation de la gestion des frontières et s'inquiètent de l'augmentation de la détention des migrants. Le syndicat CCOO qualifie la proposition d'"aberrante", craignant des centres de détention dans des pays tiers. L'UE défend le plan comme une solution innovante pour accélérer les retours, tandis que certains pays, comme l'Espagne, ont des doutes sur son efficacité et sa légalité.

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