Le Secrétaire général de l'ONU condamne la proposition de « nettoyage ethnique » à Gaza, invoquant des violations du droit international

Édité par : Ирина iryna_blgka blgka

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a fermement condamné toute tentative de « nettoyage ethnique » dans la bande de Gaza, s'adressant directement aux propos du président américain Donald Trump qui a suggéré le déplacement des Palestiniens de l'enclave ravagée par la guerre. Guterres a souligné le droit inaliénable des Palestiniens de vivre sur leur propre terre, dénonçant la « déshumanisation et la diabolisation systématiques et horribles d'un peuple entier ».

Tout en reconnaissant le caractère injustifié des attaques de Hamas du 7 octobre, Guterres a également condamné le « catalogue de destruction et d'horreurs indicibles » infligées par Israël à Gaza ces derniers mois. Il a réitéré que toute déportation ou transfert forcé de population constitue un crime contre l'humanité, citant l'article 7 du Statut de Rome, le traité fondateur de la Cour pénale internationale (CPI).

La déclaration de Guterres fait suite à la proposition de Trump de reloger les habitants de Gaza et de transformer l'enclave palestinienne en une « Côte d'Azur du Moyen-Orient ». Cette proposition a été accueillie par une condamnation unanime de la communauté internationale.

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a également confirmé que tout transfert ou expulsion forcé de personnes des territoires occupés est strictement interdit.

Selon Guterres, la prise de contrôle potentielle de Gaza par les États-Unis violerait le principe de l'intégrité territoriale, un principe fondamental du droit international, et l'inviolabilité des frontières. L'article 2, section 1 de la Charte des Nations unies garantit l'« égalité souveraine » des États, ce qui signifie qu'un État ne peut pas saisir unilatéralement le territoire d'un autre État.

Des exceptions à ce principe existent en temps de guerre, comme le définit l'article 42 du Règlement de La Haye de 1907. Cependant, les États-Unis ne sont pas actuellement engagés dans une guerre avec les autorités de Gaza.

La deuxième exception, un événement rare, nécessite une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies établissant une administration internationale temporaire. En 1999, la résolution 1244 a autorisé la mise en place d'une « présence internationale civile » au Kosovo, conduisant à la mise en œuvre d'institutions provisoires d'autonomie.

L'Iran a également condamné la proposition de Trump, la qualifiant d'extension de l'agenda d'Israël visant à éliminer la nation palestinienne.

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