Le rapport de l'ONU révèle des violations des droits humains en Syrie

Édité par : Ирина iryna_blgka blgka

La Commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie a publié un rapport le 28 janvier 2025, détaillant les violations systématiques des droits humains commises par le régime de Bashar al-Assad entre 2011 et 2020. Le rapport, intitulé "Réseau d'angoisse : détentions arbitraires, torture et mauvais traitements en République arabe syrienne", conclut que ces actions constituent des crimes contre l'humanité, des crimes de guerre et des violations du droit international humanitaire.

Il compile plus de 2 000 témoignages, dont 550 entretiens avec des survivants de la torture, documentant des abus généralisés dans les centres de détention syriens. La commission a constaté que ces pratiques étaient mises en œuvre de manière systématique avec la connaissance des autorités.

Les méthodes de torture comprenaient des coups, des chocs électriques, la suspension par les membres, des brûlures et la privation de soins médicaux. Des conditions inhumaines ont été signalées, avec une moyenne de 2,5 détenus par mètre carré, l'absence d'eau potable et une alimentation insuffisante. De nombreux détenus sont morts de faim, de maladies ou de torture, leurs corps étant laissés aux côtés des survivants pendant des jours.

Le rapport met en lumière des pratiques déshumanisantes, telles que forcer les détenus à imiter des animaux et à effectuer des actes humiliants. La commission estime que ces pratiques ont entraîné des dizaines de milliers de décès et des centaines de milliers de disparitions, les familles cherchant toujours des informations sur leurs proches.

Paulo Sergio Pinheiro, président de la commission, a souligné l'importance d'assurer la justice pour les victimes et leurs familles comme étant cruciale pour une résolution durable de la crise. Il a noté que les conclusions visent à mettre fin à l'impunité entourant ces crimes.

Le rapport aborde également les changements politiques en Syrie après la chute du régime d'Assad en décembre 2024, y compris la libération de détenus par une coalition dirigée par Hayat Tahrir al-Sham (HTS) et la découverte de fosses communes, suscitant des inquiétudes pour les familles concernant le sort des disparus.

La commission a appelé les autorités provisoires et futures à préserver les preuves relatives à ces crimes et à promouvoir des processus judiciaires crédibles impliquant les victimes et leurs familles. Hanny Megally, un commissaire, a noté que les affaires présentées devant des tribunaux internationaux en vertu de la compétence universelle ont abouti à des condamnations significatives, mais a souligné la nécessité de processus judiciaires en Syrie.

Enfin, la commission a exprimé son intention d'élargir les enquêtes maintenant qu'elle a accès au pays et peut interroger des témoins sans crainte de représailles. Pinheiro a conclu que les nouvelles autorités syriennes ont une occasion critique d'assurer que ces crimes ne se reproduisent pas.

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