Les ministres de l'UE envisagent la suspension des sanctions contre la Syrie dans un contexte de transition politique

Le 24 janvier 2025, à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne doivent discuter d'une éventuelle suspension des sanctions économiques, financières et énergétiques contre la Syrie. Cette initiative vise à améliorer les relations avec Damas et à renforcer la situation humanitaire, sous condition que les nouvelles autorités mènent une transition pacifique et inclusive.

La proposition, principalement soutenue par l'Allemagne, a reçu le soutien de l'Espagne, de la France et de l'Italie. Les diplomates indiquent que les 27 États membres de l'UE doivent déterminer quelles sanctions lever et les procédures à suivre.

La suspension est proposée pour une durée d'un an, permettant une réévaluation de la situation en Syrie. En cas de revers, les sanctions seraient automatiquement rétablies. Les responsables de l'UE expriment un optimisme prudent quant à la transition, soulignant la nécessité de rester réaliste.

Ce développement s'inscrit dans l'intention de l'UE de jouer un rôle plus important en Syrie alors que de nouvelles autorités cherchent à établir une nouvelle phase de gouvernance. Une coalition de pays, dont l'Allemagne, l'Espagne et la France, plaide pour l'utilisation des sanctions comme levier pour promouvoir une transition politique pacifique, garantissant la protection des minorités et le dialogue entre les groupes sociaux et ethniques.

L'UE concentre actuellement ses efforts sur la suspension des sanctions liées aux secteurs de l'énergie et des transports, reconnaissant leur impact substantiel sur la population civile. Cependant, cette étape dépend des progrès réalisés dans la transition politique en Syrie, dirigée par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), qui appelle également à des changements concernant les sanctions bancaires et économiques.

Quant aux sanctions individuelles contre les figures du régime Assad, plus de 300 personnes et 80 entités restent sur la liste noire de l'UE en raison de la répression qui a suivi la guerre civile qui a éclaté en 2011.

De plus, la réunion abordera le renouvellement des sanctions économiques contre la Russie, en attente de l'approbation de la Hongrie. La Hongrie soutient que ces sanctions menacent sa sécurité énergétique, alors que l'UE approche de la date limite du 31 janvier pour le renouvellement.

Les responsables de l'UE affirment que le renouvellement des sanctions est essentiel à leur stratégie contre le Kremlin, malgré la résistance de la Hongrie. Des inquiétudes grandissent au sein de l'UE quant au fait que l'échec à renouveler les sanctions pourrait compromettre le soutien à l'Ukraine et nuire aux relations internationales, notamment avec les États-Unis.

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