Le 15 janvier 2025, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni pour discuter des développements au Yémen. Joyce Msuya, Sous-secrétaire général de l'ONU aux affaires humanitaires, a rapporté des conséquences humanitaires alarmantes dues aux conflits en cours affectant les civils.
Msuya a souligné que les récentes frappes aériennes israéliennes sur Hudaydah et Sana'a ont entraîné de nombreuses pertes civiles et des dommages importants à l'infrastructure civile. Elle a noté une augmentation inquiétante des attaques contre les infrastructures civiles vitales, dont des millions de personnes dépendent pour l'électricité, les déplacements sécurisés et les importations de nourriture et de fournitures médicales essentielles.
Selon Msuya, plus des deux tiers de la population yéménite dépendent de la nourriture importée, avec près de 90 % de ses médicaments provenant de l'extérieur. Elle a souligné la nécessité pour les travailleurs humanitaires d'accéder aux ports maritimes pour livrer une aide vitale, de la nourriture et des médicaments.
Msuya a averti que la crise humanitaire s'aggrave, avec au moins 19,5 millions de personnes devant avoir besoin d'assistance en 2025, soit une augmentation de 1,3 million par rapport à 2024. Plus de 17 millions de personnes n'ont pas accès à des besoins alimentaires de base, avec près de la moitié des enfants de moins de cinq ans souffrant de retard de croissance dû à la malnutrition.
Le choléra s'est propagé de manière alarmante, et environ 4,8 millions de personnes ont été déplacées. Msuya a assuré un soutien continu aux personnes dans le besoin, notant des progrès modestes mais constants dans la surmontée des obstacles bureaucratiques aux opérations humanitaires.
Le représentant spécial de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, a déclaré qu'une grande partie de l'année précédente avait été consacrée à tenter de protéger le Yémen des escalades régionales et a souligné la dimension internationale croissante de la situation. Il a souligné que les récentes frappes aériennes israéliennes ont endommagé des infrastructures civiles critiques, affectant l'aide humanitaire.
Grundberg a mentionné que les négociations de cessez-le-feu à Gaza pourraient offrir des opportunités pour réduire les tensions, mais le cycle d'attaques croissantes a entravé les perspectives de paix et détourné l'attention et les ressources critiques du Yémen. Il a souligné que résoudre la crise au Yémen est de plus en plus urgent pour la stabilité régionale.
Il a réaffirmé l'engagement à se concentrer sur la paix au Yémen et a appelé à soutenir les efforts de l'ONU visant à réduire les tensions dans la région. Grundberg a exprimé des inquiétudes quant à la montée des tensions et à l'incertitude au sein de la communauté internationale, qui pourraient amener les parties à réévaluer leurs options pour la paix, entraînant potentiellement des erreurs de calcul basées sur des hypothèses erronées. Il a souligné la nécessité pour le Conseil d'agir de manière cohérente et de délivrer un message constant sur l'importance d'une résolution négociée dans les mois à venir.