Le 13 janvier 2025, à Riyad, l'Union européenne (UE) a annoncé son intention de réduire les sanctions imposées à la Syrie depuis treize ans. Cette décision fait suite à la chute de Bashar al-Assad et à l'établissement d'un nouveau gouvernement dirigé par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS).
Kaja Kallas, la Haute Représentante de l'UE, a confirmé cette intention lors d'une réunion de haut niveau à laquelle ont participé des ministres des Affaires étrangères et des responsables des États-Unis, du Royaume-Uni, d'Allemagne, de France, ainsi que des représentants des Nations Unies et de la Ligue arabe.
Kallas a déclaré : « Il est temps que les nouveaux dirigeants syriens réalisent l'espoir qu'ils ont créé grâce à une transition pacifique et inclusive qui protège toutes les minorités. » L'UE discutera des spécificités des ajustements de sanctions lors d'une prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères prévue pour le 27 janvier.
Des pays comme l'Allemagne, l'Italie et la France ont exprimé leur soutien à un retrait progressif des sanctions. La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a souligné la nécessité d'une « approche intelligente des sanctions » qui offrirait un soulagement au peuple syrien dans le cadre de la transition de pouvoir.
Depuis la répression des manifestations par le régime d'al-Assad en 2011, l'UE et ses alliés, y compris les États-Unis, ont imposé des sanctions à la Syrie, ciblant 318 individus et 86 entités. Les sanctions actuelles incluent des interdictions d'importation de pétrole brut et de produits pétroliers syriens, d'investissement dans l'industrie pétrolière syrienne, et des restrictions sur l'exportation d'équipements pouvant être utilisés pour la répression interne.
Le projet d'allégement des sanctions vise à atténuer l'impact économique et social sur la Syrie, offrant au nouveau gouvernement une opportunité de stabiliser le pays.