TEHERAN, 7 janv. (MNA) - Les Nations Unies ont exprimé de vives inquiétudes après la mort d'un bébé d'un mois à Gaza en raison d'une hypothermie, marquant le huitième décès de ce type en moins de trois semaines. Le porte-parole de l'ONU, Stephane Dujarric, a déclaré lors d'une conférence de presse que le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) est alarmé par les rapports du ministère de la Santé.
Dujarric a souligné que ces décès sont évitables si l'aide parvient aux familles de Gaza, mettant en avant que les hostilités en cours d'Israël ont aggravé la crise humanitaire, entraînant des victimes civiles quotidiennes et un déplacement important.
Il a noté le récent bombardement par Israël d'une école de l'ONU transformée en abri, réaffirmant que les civils et les infrastructures humanitaires doivent être protégés en vertu du droit humanitaire international.
L'ONU a rencontré des contraintes d'accès aux zones assiégées du nord de Gaza, avec trois tentatives de livraison d'aide au cours des trois derniers jours ayant été refusées. Sur les 37 missions humanitaires dirigées par l'ONU prévues le week-end dernier, seulement 12 ont été facilitées, tandis que 15 ont été refusées, neuf entravées et une annulée pour des problèmes logistiques.
Dujarric a signalé le pillage armé en cours des convois d'aide humanitaire dans le sud et le centre de Gaza, mentionnant que huit camions de carburant avaient été saisis, dont deux récupérés plus tard. Il a appelé Israël à faciliter le flux rapide d'aide, de carburant et de biens commerciaux vers Gaza par plusieurs points d'entrée pour empêcher d'autres pillages.
En réponse à une question concernant une attaque israélienne contre un convoi du Programme alimentaire mondial (PAM), Dujarric a déclaré qu'il n'y a aucune justification à tirer sur un convoi clairement marqué qui avait coordonné ses mouvements avec les forces de sécurité israéliennes.
Le conflit en cours a déplacé près de 2 millions des 2,3 millions d'habitants de Gaza, les forçant à vivre sous des tentes ou dans des abris au milieu de graves pénuries de nourriture, d'eau et de fournitures médicales. Depuis le 7 octobre 2023, les opérations militaires israéliennes ont entraîné près de 46 000 décès, principalement parmi les femmes et les enfants, malgré une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat.