Le 24 décembre 2024, le gouvernement somalien a condamné une attaque présumée non provoquée par les forces éthiopiennes à Dolow, dans la région de Gedo, survenue vers 10h00, heure locale. Cet incident fait suite à un accord récent visant à résoudre les tensions persistantes entre les deux pays.
Le ministère somalien des Affaires étrangères a rapporté que les troupes éthiopiennes ont ciblé trois bases militaires clés, entraînant des pertes parmi le personnel somalien et des blessures chez des civils locaux. Mogadiscio a qualifié l'attaque d'un 'acte d'agression planifié et délibéré' qui compromet les efforts de paix, en particulier la Déclaration d'Ankara signée le 11 décembre.
Le gouvernement somalien a affirmé que ces actions représentent une 'violation flagrante' de la Déclaration d'Ankara et des normes internationales. Ils ont promis de ne pas rester silencieux face à de telles provocations.
De plus, les forces de la région de Jubaland ont accusé le président somalien, Hasan Sheikh Mohamud, d'inciter à la violence à Dolow, une zone historiquement paisible, pour perturber la sécurité locale. Ils ont averti que les conflits en cours pourraient entraîner des pertes civiles importantes et une famine potentielle.
Dans un développement connexe, l'Égypte a annoncé sa participation à la nouvelle mission de maintien de la paix de l'Union africaine en Somalie, prévue pour remplacer la mission actuelle en janvier 2025. Cette décision intervient dans un contexte de tensions croissantes avec l'Éthiopie, alors que les deux nations cherchent à renforcer leurs relations bilatérales.
Lors d'une réunion au Caire, les ministres des Affaires étrangères de la Somalie et de l'Égypte ont convenu d'élever leurs liens diplomatiques, l'Égypte s'engageant à soutenir le développement de l'appareil de sécurité somalien. Les relations entre la Somalie et l'Éthiopie se sont détériorées, exacerbées par l'accord naval récent de l'Éthiopie avec le Somaliland, qui a des implications pour la stabilité régionale.