Le 26 novembre 2024, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a signalé que plus de 90 % des personnes déplacées en Haïti cherchent refuge dans 23 établissements, dont 19 ont été créés récemment pour accueillir ceux qui fuient la violence.
Grégoire Goodstein, responsable de l'OIM en Haïti, a déclaré : « L'ampleur de ce déplacement est sans précédent depuis que nous avons commencé à répondre à la crise humanitaire en 2022 », soulignant les efforts de l'organisation pour fournir une assistance vitale dans des conditions extrêmement difficiles.
Actuellement, plus de 700 000 personnes sont déplacées en Haïti, dont la moitié sont des enfants, faisant face à des circonstances désastreuses et à un accès limité à l'eau, à la nourriture, à l'assainissement et aux services de santé.
Malgré la présence de la Mission multinationale de soutien à la sécurité, la violence continue sans relâche en Haïti, avec des chiffres des Nations Unies signalant au moins 4 544 décès et 2 060 blessés cette année.
En réponse à la crise de sécurité en Haïti, le président de la République dominicaine, Luis Abinader, a confirmé que son pays maintiendrait sa politique migratoire, qui comprend des déportations massives de Haïtiens initiées début octobre. Il a noté que, bien que le nouveau Premier ministre haïtien, Alix Didier Fils-Aimé, semble ouvert au dialogue, la situation en Haïti reste difficile.
Abinader a déclaré que son gouvernement devait continuer à protéger la République dominicaine, et que la Direction générale des migrations continuerait à fonctionner efficacement, avec une présence militaire le long de la frontière.