L'UNHCR appelle à un soutien accru pour le retour des réfugiés centrafricains

Le 25 novembre 2024, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a souligné la nécessité d'un soutien international accru pour le retour modeste mais significatif des réfugiés en République Centrafricaine (RCA), un pays en voie de rétablissement après une crise prolongée.

Actuellement, plus de 664 000 réfugiés centrafricains vivent dans des pays voisins. L'UNHCR rapporte que les efforts de rapatriement volontaire et d'intégration socio-économique doivent être considérablement intensifiés pour garantir le succès durable de ces programmes.

Depuis 2017, l'UNHCR et ses partenaires ont facilité le retour volontaire de plus de 49 000 réfugiés en provenance du Cameroun, de la République Démocratique du Congo et de la République du Congo, avec 300 000 autres attendus d'ici 2028. Rien qu'en 2024, plus de 15 000 réfugiés sont rentrés.

Malgré ces avancées, les prévisions actuelles indiquent que sans une augmentation substantielle des financements et du soutien, le programme de rapatriement volontaire pourrait prendre plus d'un siècle pour ramener tous les réfugiés centrafricains chez eux.

Les progrès réalisés montrent que la collaboration peut produire des résultats. Dans des zones comme Bria, Kaga Bandoro et Baoro, les personnes déplacées à l'intérieur du pays reconstruisent leur vie grâce à l'amélioration des infrastructures, à l'accès aux services essentiels et aux opportunités de génération de revenus. Cependant, les défis demeurent immenses. La RCA se classe 188ème sur 189 dans l'Indice de Développement Humain, faisant face à une insécurité alimentaire généralisée, à une cohésion sociale fragile et à un manque de services de base dans les zones de retour.

Lancée en 2023, la Plateforme de Soutien aux Solutions de la RCA est une initiative multilatérale dirigée par le gouvernement de la RCA avec le soutien de l'UNHCR et de partenaires internationaux. Elle vise à relever les défis complexes du déplacement forcé à travers trois axes : le rapatriement volontaire, la réintégration en RCA et l'intégration socio-économique pour ceux qui choisissent de rester dans les pays d'accueil. La plateforme soutient des initiatives telles que la délivrance de documents d'identité pour faciliter l'accès aux droits, l'amélioration des moyens de subsistance et le renforcement des capacités locales pour soutenir les rapatriés et les communautés d'accueil.

Fafa Olivier, représentant de l'UNHCR en RCA, a déclaré : "Chaque pas que nous faisons—qu'il s'agisse d'aider une famille à retourner en RCA ou de soutenir un réfugié à reconstruire sa vie dans un pays d'accueil—démontre que des solutions sont à portée de main. Mais l'ampleur des besoins nécessite plus de partenaires, plus de ressources et des engagements plus forts."

Pour ceux qui pourraient revenir, les retards signifient un exil prolongé, des vies interrompues et la perte d'opportunités de contribuer à la reprise de leurs communautés. Pour les pays d'accueil, la pression continue sur les ressources risque de compromettre leur générosité continue.

L'UNHCR appelle les donateurs, les gouvernements et les partenaires au développement à renforcer leurs engagements. On estime qu'environ 234 millions de dollars sont nécessaires pour financer les infrastructures, la documentation, le soutien aux moyens de subsistance, l'accès à l'énergie, la protection de l'environnement et les services essentiels pour le retour et la réintégration de 300 000 rapatriés d'ici 2028. Sans action immédiate, une autre génération risque d'être condamnée à l'exil et à la dépendance. L'avenir des réfugiés centrafricains dépend des choix faits aujourd'hui.

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