Le 23 novembre 2024, Josep Borrell, le chef de la politique étrangère de l'Union européenne, a déclaré que les États membres de l'UE sont tenus d'exécuter les mandats d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. Les mandats ont été émis en raison d'allégations de crimes contre l'humanité liés au conflit en cours à Gaza, qui a entraîné environ 44 000 décès palestiniens depuis octobre 2023.
Borrell a souligné que tous les États membres de l'UE, en tant que signataires du Statut de Rome, doivent se conformer aux décisions de la CPI. Il a critiqué toute adhésion sélective à ces obligations, notant qu'il serait incohérent que de nouveaux membres de l'UE soient tenus responsables tandis que les membres actuels ne le sont pas.
Les mandats de la CPI s'étendent également au leader du Hamas, Ibrahim Al-Masri, avec des accusations comprenant le meurtre et la persécution. En revanche, les États-Unis et Israël ont rejeté l'autorité de la CPI, des responsables israéliens qualifiant les actions de la cour d'antisémites. Netanyahu a caractérisé les mandats comme étant motivés politiquement et rappelant des procès historiques antisémites.
La délivrance de ces mandats marque un moment significatif dans le droit international, car elle remet en question l'impunité dont ont historiquement bénéficié les dirigeants dans les zones de conflit et souligne le potentiel de responsabilité dans les crises humanitaires en cours.