Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a rapporté que 2024 est sur le point d'être l'année la plus meurtrière pour les travailleurs humanitaires, avec 281 décès enregistrés dans le monde.
Tom Fletcher, Sous-Secrétaire général de l'ONU aux affaires humanitaires, a déclaré le 22 novembre que l'augmentation sans précédent des décès reflète les dangers extrêmes auxquels sont confrontés les travailleurs humanitaires, souvent victimes de violences lors de l'exercice de leurs fonctions.
L'OCHA a noté qu'en 2023, 280 travailleurs humanitaires avaient également été tués dans 33 pays. Le conflit en cours à Gaza a considérablement contribué à ce bilan, avec plus de 320 personnels humanitaires signalés morts depuis le 7 octobre 2023, dont beaucoup étaient affiliés à l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés de la Palestine (UNRWA).
L'agence a souligné l'augmentation de la violence, des enlèvements et des détentions arbitraires auxquels sont confrontés les travailleurs humanitaires dans les zones de conflit, notamment en Afghanistan, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud, au Soudan, en Ukraine et au Yémen.
Cette tendance fait partie d'une escalade plus large des victimes civiles dans les zones de conflit, avec plus de 33 000 décès de civils signalés dans 14 zones de guerre l'année dernière, soit une augmentation de 72 % par rapport à 2022.
Malgré ces dangers, l'OCHA a affirmé que les organisations humanitaires continuent de fournir une assistance essentielle, atteignant près de 144 millions de personnes dans le besoin l'année dernière, avec plus de 116 millions recevant de l'aide dans le monde entier.
En réponse à la violence croissante contre les travailleurs humanitaires, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté la Résolution 2730 en mai, mandatant le Secrétaire général de recommander des mesures pour prévenir de tels incidents, améliorer la responsabilité et renforcer la protection du personnel et des ressources humanitaires.