Le 38e sommet annuel de l'Union africaine se déroule actuellement à Addis-Abeba. L'organisation est critiquée quant à son efficacité à résoudre les conflits en cours sur le continent. Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union africaine, achève son deuxième et dernier mandat. Dans un discours prononcé devant le Conseil exécutif de l'Union africaine, il a souligné les réalisations de l'organisation, notamment les progrès en matière de santé grâce à Africa CDC, la modernisation de l'éducation axée sur l'innovation et l'intelligence artificielle, l'opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), la consolidation des positions africaines sur le climat et les progrès dans les secteurs des infrastructures et de l'énergie. Malgré ces avancées, d'importants défis subsistent, notamment en ce qui concerne les conflits violents dans des régions telles que le Soudan et l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Le sommet devrait aborder ces conflits, ce qui pourrait éclipser le thème officiel de "Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine par le biais de réparations". Trois candidats sont en lice pour succéder à Moussa Faki Mahamat : Raila Odinga du Kenya, Richard Randriamandrato de Madagascar et Mahamoud Ali Youssouf de Djibouti. Le président angolais João Lourenço devrait assumer la présidence tournante de l'UA. Le président congolais Félix Tshisekedi, s'exprimant lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, a accusé l'opposition congolaise de déstabiliser le pays en s'alliant au Rwanda. Il a spécifiquement impliqué son prédécesseur, Joseph Kabila, comme le "véritable instigateur" des actions de l'opposition. Tshisekedi a également condamné les "ambitions expansionnistes" du Rwanda et a appelé à une action internationale. Le Parlement européen a exhorté l'UE à suspendre son accord minier avec Kigali et à cesser son soutien financier à l'armée rwandaise. La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a déclaré qu'il n'y a "pas de solution militaire dans l'est de la RDC" et a souligné le sommet des dirigeants d'Afrique australe et orientale à Dar es Salam comme une voie à suivre. Tshisekedi ne devrait pas assister au sommet de l'UA. La récente visite du Premier ministre indien Narendra Modi en France a culminé à Marseille, présentée par le président Emmanuel Macron comme un point d'entrée européen pour le commerce via le corridor économique Inde-Moyen-Orient-Europe (IMEC). Dévoilé lors du sommet du G20 en 2023, l'IMEC vise à améliorer le commerce entre l'Inde et l'Europe grâce à un réseau de voies ferrées et maritimes via Israël, les ÉAU et l'Arabie saoudite. Macron a décrit l'IMEC comme un "catalyseur fabuleux" pour les projets et les investissements. Bien que l'Arabie saoudite ait promis un investissement important, les experts notent des défis, notamment le financement, le développement des infrastructures et l'instabilité régionale. Modi s'est ensuite rendu aux États-Unis, où Donald Trump a indiqué que les États-Unis augmenteraient les ventes d'armements à l'Inde de "milliards".
L'Union africaine aborde les conflits et élit une nouvelle direction lors du 38e sommet
Lisez plus d’actualités sur ce sujet :
Avez-vous trouvé une erreur ou une inexactitude ?
Nous étudierons vos commentaires dans les plus brefs délais.