Les forces militaires soudanaises ont étendu leur contrôle sur plusieurs zones périphériques de Khartoum dimanche 9 février 2025 et ont bombardé des positions du groupe paramilitaire Forces de soutien rapide (RSF) dans la ville. Cette offensive vise à encercler les rebelles et à les expulser de la capitale pour la première fois depuis le début de la guerre en avril 2023.
Selon des rapports militaires, les forces régulières ont repris le contrôle de plusieurs localités dans l'est de l'État de Khartoum et ont bombardé des quartiers orientaux de la capitale à l'aide de drones. Elles ont également progressé vers un « secteur clé » de la ville dans le but de prendre le contrôle du centre. Cela leur a permis de « s'étendre considérablement » dans les quartiers à l'est du Nil et de la capitale.
L'armée a lancé son offensive à Khartoum il y a plusieurs semaines, après avoir repris la ville stratégique de Wad Madani au sud de la capitale. Cela a permis aux troupes régulières de progresser à partir de là pour encercler les rebelles et couper l'une de leurs principales voies d'approvisionnement.
Parallèlement, les forces conjointes alliées à l'armée ont bombardé dimanche matin plusieurs positions des FSR à l'ouest et à l'est de la ville d'Al Fasher. Al Fasher est le dernier bastion des forces armées dans la vaste région occidentale soudanaise du Darfour, à la frontière avec le Tchad. La région est largement contrôlée par les paramilitaires, qui combattent également des tribus locales et des groupes armés.
Au milieu des bonnes nouvelles du front, le gouvernement soudanais, contrôlé par la direction militaire, a annoncé une feuille de route proposée pour « préparer la phase d'après-guerre et reprendre le processus politique » aux côtés de forces civiles. Cette feuille de route vise à guider le pays vers « la tenue d'élections générales libres et équitables », selon un communiqué du ministère soudanais des Affaires étrangères.
La feuille de route, qui devrait être mise en œuvre une fois Khartoum repris, prévoit également la formation d'un « gouvernement national qualifié et indépendant » pour diriger la phase de transition et faire face aux conséquences de près de deux ans de guerre. Ces conséquences comprennent des dizaines de milliers de morts, des destructions généralisées et le déplacement de millions de personnes.