Soixante-dix-neuf pays ont condamné les sanctions annoncées par le président américain Donald Trump contre la Cour pénale internationale (CPI), avertissant qu'elles augmentent le risque d'impunité dans le monde.
Dans une déclaration commune, les 79 signataires ont dénoncé les sanctions contre les directeurs et employés de la CPI, accusant Trump de se livrer à des "actions illégales." Les sanctions visent spécifiquement l'enquête de la CPI sur les crimes de guerre présumés commis par Israël, dont le Premier ministre fait l'objet d'un mandat d'arrêt.
La déclaration souligne que ces mesures "augmentent le risque d'impunité pour les crimes les plus graves et menacent de saper l'état de droit international, qui est crucial pour promouvoir l'ordre et la sécurité dans le monde."
Les signataires, notamment la Slovénie, le Luxembourg, le Mexique, la Sierra Leone, le Royaume-Uni, l'Afrique du Sud, la France, l'Allemagne, le Canada, le Chili et le Panama, entre autres, soutiennent que les sanctions "mineraient gravement tous les dossiers en cours d'enquête, car le tribunal pourrait être contraint de fermer ses bureaux sur le terrain."
Les pays réaffirment leur "soutien continu et indéfectible à l'indépendance, à l'impartialité et à l'intégrité" de la CPI, un "pilier vital" de la justice internationale.
Les États-Unis, Israël et la Russie ne figurent pas parmi les 124 États membres de la CPI, une juridiction permanente créée en 2002 pour poursuivre et juger les individus accusés de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre.