Le président colombien Gustavo Petro a appelé la compagnie pétrolière publique Ecopetrol SA à vendre ses opérations aux États-Unis, invoquant la position de son gouvernement contre la fracturation hydraulique, qu'il qualifie de destructrice pour la nature et l'humanité.
Petro a fait cette déclaration mardi 4 février 2025, un jour après qu'Ecopetrol a annoncé un accord avec Occidental Petroleum Corp. (OXY) pour étendre ses opérations de fracturation hydraulique dans le bassin permien du sud-ouest des États-Unis.
L'accord comprend le forage de 34 puits de développement cette année et l'année prochaine, prolongeant le plan de développement de Midland dans le bassin permien, qui s'étend sur des parties du Texas et du Nouveau-Mexique. Le bassin permien est l'une des plus grandes réserves d'hydrocarbures au monde.
Petro a déclaré qu'il souhaitait que les recettes de la vente des opérations américaines de fracturation hydraulique d'Ecopetrol soient investies dans les énergies propres. Il a soutenu que la Colombie devrait donner la priorité à la vie plutôt qu'à la mort et que le pays ne peut pas se permettre d'avoir peur de l'industrie pétrolière.
Le conseil d'administration d'Ecopetrol décidera en fin de compte de vendre ou non les opérations américaines. Le conseil a déjà été divisé sur l'approbation de transactions liées aux actifs américains, et ses deux membres indépendants ont démissionné l'année dernière.
La fracturation hydraulique est un sujet controversé en Colombie depuis des années. L'ancien président Iván Duque avait promis de ne pas autoriser la fracturation hydraulique dans le pays, mais son gouvernement a approuvé des projets pilotes pour évaluer les impacts sociaux et environnementaux de la technologie.