Le mardi 4 février 2025, le Mexique a entamé le déploiement de 10 000 soldats à sa frontière avec les États-Unis dans le cadre d'un accord visant à empêcher le président américain Donald Trump d'imposer un tarif de 25 % sur les produits mexicains. L'objectif des membres de la Garde nationale est de contrôler le trafic de drogue vers les États-Unis, conformément à l'accord conclu par les présidents des deux pays.
La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a confirmé le déploiement lors de sa conférence de presse quotidienne, déclarant que les soldats avaient été mobilisés depuis d'autres États ayant des besoins de sécurité moins urgents. Le plan, conçu par le général de division Ricardo Trevilla, garantit que les membres de la Garde nationale se rendant à la frontière nord étaient stationnés dans des zones où les problèmes de sécurité étaient minimes. Sheinbaum a souligné que le déploiement ne laissait pas le reste du pays sans sécurité.
Depuis tôt le matin, les médias mexicains ont rapporté la mobilisation de militaires et de membres de la Garde nationale vers diverses villes le long de la frontière américaine, notamment Tijuana et Matamoros. Ces actions font suite à l'accord entre Sheinbaum et Trump pour une pause d'un mois sur les tarifs annoncés par le président américain en échange du déploiement par le Mexique de 10 000 soldats à la frontière.
Les tarifs sont une préoccupation pour le Mexique, étant le principal partenaire commercial des États-Unis, avec des exportations vers le pays évaluées à 490,183 milliards de dollars en 2023, soit près de 30 % du produit intérieur brut (PIB) du Mexique. Cela représente plus de 80 % des exportations mexicaines, faisant des tarifs un coup dur pour la deuxième économie d'Amérique latine après le Brésil.